Nombre total de pages vues

11/18/2017

CADRE DE VIE PRÉCAIRE À TIARET : Les citoyens dans la tourmente

Les résidents des cités des 136 et 205-Logements, dans les profondeurs de la ville de Tiaret, endurent une précarité singulière devant un cadre de vie environnemental lamentable. 
Une situation qui se répercute d’une manière on ne peut plus funeste sur le moral et la santé des habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. 
Dans ce sillage, le comité de quartier de la cité des 205-Logements (Aïn Meziane), a relaté la situation plus dramatique que patibulaire qui s’offre à eux et leurs progénitures depuis bien des années. 
Ces derniers mettent en relief la dégradation avancée (ou l’inexistence en certains endroits) du réseau d’assainissement, ce qui rend perpétuellement forte leur angoisse quotidienne. “Nous vivons un tel calvaire depuis l’année 1995 quand nous avions bénéficié, dans le cadre social, de lots à bâtir non viabilisés et, hormis les nombreuses promesses jamais entérinées, aucune autorité ne s’est jamais inquiétée du martyre dont nous souffrons”, a affirmé un riverain.
Dans la foulée, ces locataires considèrent à juste titre que l’environnement qui les entoure est loin de refléter les moments modernes que d’autres concitoyens mènent en ce début du troisième millénaire. “Nous faisons toujours recours aux fosses septiques alors que nous sommes à l’orée de l’année 2018, ce qui dépasse l’insensé”, nous dira un autre. 
Sur un autre volet, ils n’ont pas omis de mettre l’accent sur les difficultés que trouvent leurs enfants qui ont tout le mal du monde à rejoindre les écoles tant le risque est toujours imminent. 
Ce qui est vrai quand on sait que la route qui longe le quartier, au trafic pourtant important, se métamorphose en un point noir puisque, en l’absence de ralentisseurs, l’excès de vitesse fait toujours des siennes. 
Cependant, un tel désordre est, l’on ne peut, la réflexion pure et simple des contradictions impitoyables de nos jours tant le supplice de ces citoyens est discerné telle un agiotage de la peine de notre société qui mérite pourtant beaucoup mieux. 
Nonobstant les truchements sociaux qui sont appelés à conforter l’attention pour mieux enrégimenter le cadre de vie, voire la prise en charge de la population doivent tourner le dos à l’insouciance en faisant montre d’une réelle prise de conscience pour rétablir cette cité, où l’agression morale devient monnaie courante. 
Au niveau de la cité des 136-Logements, on relève une grossière cocasserie relative aux travaux de branchement de l’eau potable que la partie réalisatrice n’a pas jugé utile de mener à terme la réparation d’une fuite qui coule à ciel ouvert depuis des lustres. 
À cela vient s’ajouter le manque d’entretien des voies de canalisation et l’éclairage public qui se veut défectueux à plus d’un titre. 
Par ailleurs, les habitants de ces cités, comme bien d’autres d’ailleurs, appréhendent l’arrivée de la saison hivernale et les prochaines chutes de pluies qui risque d’accentuer la déchéance tant les travaux non achevés généreront des flaques d’eau infranchissables.
R. SALEM

Aucun commentaire: