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12/09/2017

Sidi Ali Boussidi, d’Ain El Hadjar à Parmentier

Sidi Ali Boussidi, plus connue anciennement sous le nom d’Aïn el Hadjar puis Parmentier lors de la colonisation, est une ville de la wilaya de Sidi Bel Abbés , située à 22 kilomètres du chef-lieu de wilaya. Elle a été fondée en 1876 en centre de colonisation.



La plaine de Sidi Ali Boussidi est dominée au nord par l'imposant massif de Tessala d’une altitude de 1 061 mètres, elle est sillonnée par la Mékerra dont le cours prendra le nom de Sig avant de rejoindre la mer. 
Le village était situé dans les contreforts du Tessala, situé à 22 km de Sidi-Bel-Abbès, et fut fondée en 1876. Une année après, Parmentier  fut créé en 1877 sur 2 578 ha auxquels il convient d'ajouter 668 ha d'un agrandissement en 1894 qui portèrent son territoire à 3 246 ha en plaine et coteaux. Le village a été  alimenté par les sources d’Aïn-El-Hadjar. 
En 1900, le village comptait 312 Européens et a  été administré par un adjoint spécial siégeant à la commune-mixte. Aïn-El-Hadjar qui était  rattaché à l'origine à la commune mixte de Mékerra, deviendra commune de plein exercice en 1885 dans le  département  de Sidi-Bel-Abbès sous le nom de Parmentier en hommage à Antoine-Augustin Parmentier  né le 17/08/1767 Montdidier et décédé en 1813  à  Paris .  



Cette personnalité était  pharmacien militaire en chef  en 1795, puis inspecteur général du service de la santé, il se livra à une série d'expériences sur la pomme de terre  et en publia des articles de ses recherches en 1773. Ce centre de colonisation d’Aïn-el-Hadjar est fondé en 1876 sur le territoire de la commune mixte de Bou Khanefis. 
En 1884, son territoire est de 1647 Ha dont 516 Ha provenant du douar de Sidi-Daho (dépendant de la commune mixte d'Ain-Temouchent. Renommé du nom de l'agronome Parmentier, le centre est rattaché à la commune mixte de Mekerra dont le chef-lieu est Sidi-Bel-Abbès. Il est érigé en commune de plein exercice en 1906: la commune est constituée dans l'arrondissement de Sidi Bel Abbès du territoire du centre de colonisation de Parmentier d'une superficie de 3166 Ha, qui donne le nom et le chef-lieu de la commune, et d'une fraction du douar de Sidi-Daho, « occupée par des fermes européennes », de 3319 Ha, soustraite à la commune mixte d'Ain-Temouchent et à l'arrondissement d'Oran. Grâce à la ténacité du savant, la pomme de terre , qui était à l’époque réservée à la nourriture du bétail, est devenue un met apprécié et une ressource en cas de disette. 
Ce n'est qu'à partir du 23 mai 1928, que Parmentier , finit par avoir son  église où se succédèrent les abbés , quant au mausolée de Sidi Ali Boussidi , il a été un lieu de  recueillement pour des citoyens  musulmans qui habitaient  au village .En ce début du XXe siècle, quelques petites maisons et leurs dépendances hangars et écuries étaient groupés de part et d'autre de la route Palissy. 
Au centre, quelques auberges, des commerces, des épiceries avec leurs sacs de légumes secs et leurs tonneaux de sardines salées entourés de chaines d'oignons et de nioras, deux boucheries. En dépit du coût élevé du défoncement et de l'épierrage, le vignoble de Parmentier se développa malgré un climat rude et des gelées printanières. Les cépages à débourrement tardif : Mourvèdre, Morastel, et d'autres comme Carignan, Cinsaut, Alicante Bouschet étaient  fort appréciés 
Au cours des années 1950, Parmentier était un grand  village avec sa coopérative, ses ateliers de réparation du matériel agricole.  Parmentier  était resté caractérisé par une faible pluviométrie, de 350 à 400 mm par an, des vents violents et des siroccos précoces s'abattant sur des sols peu profonds, recouvrant une épaisse calotte calcaire, exception faite de dépôts alluvionnaires de quelques méandres de la Mekerra. 
Ses sources d'Aïn El Hadjar proche du stade et par celle de caroubier d'Aïn  Frass, l’alimentaient en  une eau de très bonne qualité, avec pourtant à certains endroits des résurgences saumâtres. 
Depuis, Parmentier a connu une forte vocation agricole et plus particulièrement de ses vignobles, et fini par reprendre le nom du saint de la ville, celui de Sidi Ali Boussidi, dés l’indépendance.


Réflexion

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