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2/28/2017

Ain kermès-Tiaret : Le stationnement pose toujours problème


Les récentes mesures prises par les pouvoirs publics pour fluidifier le trafic automobile au centre-ville, en attendant l'application du nouveau plan de circulation, semblent être appréciée par la population. 
Les habitants peuvent ainsi marcher librement sur la place Martyre , arrachée aux courtiers qui accaparaient les environs immédiats pour en faire un marché de voitures rendant impossible l'accès à cette place. 

Seulement beaucoup de commerçants ne semblent pas adhérer à cette initiative prise pour assainir les lieux. 

Ils entravent carrément le stationnement dans les rues avoisinantes en installant devant leurs magasins toutes sortes d'objets et de matériaux, même des motocycles, sans susciter la réaction des responsables, assez nombreux à emprunter ces artères. 

Les usagers affichent leur étonnement et leur indignation devant cette attitude incompréhensible des commerçants et interpellent le chef Daira pour mettre fin, une fois pour toutes, à cette anarchie qui nuit non seulement au stationnement mais aussi à l'image de la ville, à l'exemple de ces échelles, chaises ou mobylettes placées à même la chaussée près des commerces pour marquer et délimiter "les territoires". 

2/27/2017

L’énergie renouvelable à partir de 2021 en algerie


À l’issue de la visite qu’il a effectuée, mardi à Sétif, M. Mustapha Guitouni, président-directeur général de la Sonelgaz, est revenu sur les avancées extraordinaires qu’a connues la wilaya en matière de couverture en gaz naturel, de l’ordre aujourd’hui de 94%, et de l’électricité, avec plus de 98%, soulignant que cela est le juste couronnement des efforts consentis par l’État dans la mise en œuvre du programme du Président de la République, et de l’aide constante qui a été apportée par les pouvoirs publics locaux, à leur tête le wali. 
A la question de savoir si l’année 2017 n’était pas une année charnière au vu du programme de développement 2013-2017, dans une déclaration à El Moudjahid, M. Guitouni n’hésitera pas à dresser un tableau comparatif plus que révélateur allant dans le sens de ces avancées :  «De 1962 à 2000, nous avions une capacité de 4.000 MW installée et de 2000 à 2017, nous sommes déjà sur 14.000 MW. C’est plus que révélateur je pense des efforts d’envergure de l’Etat, sachant que la réalisation d’une centrale revient à 1 ou à 1,5 milliards de dollars.
Autant que pour le gaz donc, le taux d’électrification à évolué à travers tout le pays et je puis affirmer qu’il n’y a pas un pays au monde qui compte des taux aussi importants pour ces deux secteurs.
Par ailleurs, L’état s’est également investi dans le domaine des énergies renouvelables, nous sommes actuellement sur le lancement de 4.000 MW en énergie photovoltaïque au moment où nous avons déjà 400 MW qui existent, gérés et entretenus par des Algériens. C’est dire que nous maîtrisons le savoir-faire. Tout cela nous amènera dès les années 2021-2022 à commencer à substituer l’énergie renouvelable à l’énergie classique, ce qui ne sera pas sans faire gagner au pays plusieurs milliards de mètres cubes de gaz.»
Zahir.A

24 Février à Tiaret: Le wali assiste les travailleurs dans leur fête

A l’occasion du double événement de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, le wali de Tiaret M. Abdesselam Bentouati s’est rendu, jeudi dernier, au siège de Naftal accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya. En effet, le premier responsable de l’exécutif de wilaya et dans une allocution, a rendu hommage à tous les travailleurs qui se sont sacrifiés pour que vive le pays. M. Bentouati a encouragé les travailleurs à travailler davantage dans ce secteur des hydrocarbures propre à tous les Algériens. Des cadeaux symboliques et des diplômes symboliques ont été remis à toutes les travailleuses et travailleurs partis récemment en retraite.
Cette cérémonie s’est déroulée aussi en présence de la cellule féminine de l’union de wilaya UGTA, conduite par Mme Fatiha Benzâama. Hier samedi, le wali M. Abdesselam Bentouati s’est rendu au barrage de Dahmouni où il a conduit une délégation pour participer à une opération de plantation de 12.000 arbustes inscrite dans le cadre de la campagne lancée il n’y a pas longtemps de plantation d’un million d’arbustes à travers le territoire de la wilaya de Tiaret. Une opération à l’initiative de M. le wali avait démarré il y a quelques mois et se poursuit toujours avec la participation de toutes les parties concernées, notamment avec la conservation des forêts de la wilaya qui mène un travail noble pour protéger la nature. Bonne fête à tous les travailleurs.

Le berger dans la région du Hodna


Le berger dans la région du Hodna cumulant plusieurs années d’expérience professionnelle, lorsqu’il parle de conduites à tenir en cas de bête malade ou souffrant de problèmes spécifiques, semble maîtriser tout l’art du vétérinaire sans pour autant avoir fréquenté une université ou même savoir lire.
Un pasteur chevronné saura bien faire face à l’urgence d’un ovin dont le ventre gonfle démesurément en réalisant une injection qui aide l’animal à se débarrasser de ces gaz qui seraient autrement mortels.
Bien conscient que ce gonflement est un effet collatéral d’une consommation excessive de fourrage vert, le berger redouble de vigilance quand il fait paître son troupeau sur un pré bien verdoyant.
Ainsi, un bon berger sait qu’il est préférable de ne donner l’orge à ses animaux qu’en fin d’après-midi pour s’assurer qu’ils ne boiraient pas car la réaction de l’orge à l’eau dégage de grandes quantités de flatulences pouvant même tuer la bête, affirme un vieux berger de la région d’Ain Errich.
Un des conseils d’experts que les bergers se passent l’un à l’autre consiste à donner à la brebis qui met bas un mélange de son et d’orge concassée qui favorise le processus de lactation et augmente la qualité et la quantité de lait secrété.
Un bon berger est avant tout, assure-t-on, un vaillant observateur qui n’hésite pas à faire appel au vétérinaire lorsqu’il détecte un comportement anormal chez un de ses animaux comme un boitement ou une démarche chancelante.
Soin spécial pour l’agneau nouveau-né  
Un pâtre rompu à son métier saura aussi que les premières tétées sont vitales pour une bonne croissance de l’agneau nouveau-né en raison de la richesse nutritionnelle de ce premier lait dont la consistance est plus épaisse que le lait ordinaire et que l’on appelle "Elleba" dans la région. Il n’hésitera pas, de ce fait, à assister le petit à téter.
Selon certains bergers, ce lait est très important pour la santé du jeune agneau et lui évite la contraction de plusieurs maladies auxquelles sont souvent exposés les agneaux nouveau-nés.
Quand un animal est malade, le pasteur le place aussitôt en quarantaine pour parer à une éventuelle contagion du reste du troupeau. La bête est ensuite soignée lorsque la maladie est guérissable ou abattue, quand ce n’est pas le cas.
Les pasteurs occupant les terres mitoyennes aux marais salées recourent parfois à une pratique qu’ils appellent "Tahmadh" qui consiste à faire boire aux bêtes de l’eau des marées salées ou à leur faire consommer des herbes des zones salées. L’objectif, affirment-ils, est de prémunir certaines maladies liées au manque de sel.
Les éleveurs préfèrent, en outre, faire paître leurs troupeaux sur les étendues steppiques lorsque l’herbe sèche y pousse pour, d’un côté, réduire les coûts d’entretien de leurs troupeaux et, d’autre côté, renforcer l’immunité naturelle de leurs bêtes.
Pour Mohamed Mebrouki, vétérinaire exerçant à titre privé, les bergers expérimentés ont acquis leur savoir-faire en observant des vétérinaires en action comme lorsqu’ils administrent à l’animal l’injection spéciale contre le gonflement.
Concernant le régime alimentaire assuré aux troupeaux, le même praticien a souligné que le fourrage sec et le fourrage vert ont chacun des bienfaits spéciaux mais, recommande-t-il, il faut savoir quand et comment les prendre pour éviter les risques sur la santé de l’animal et cela, note-t-il, les pasteurs avertis l’ont appris par expérience.
La race la plus élevée dans la région de M’sila est le mouton d’Ouled Djellal connue pour la qualité de sa viande et sa croissance rapide qui, avec une moyenne de 200 grammes par jour, permet au mouton de peser 40 kg au bout de quatre mois, souligne-t-on.

TIARET: Plantation de 12.000 arbres sur les berges du barrage de Dahmouni

Poursuivant l'exécution du programme de plantation d'un million d'arbres à travers le territoire de la wilaya de Tiaret, douze mille (12.000) arbres ont été plantés, samedi, sur les berges du barrage de Dahmouni, le deuxième en importance, situé à l'est de la wilaya, en présence du wali et des autorités civiles et militaires. 

Placée sous l'égide de la Conservation des forêts, cette opération de plantation d'arbustes de plusieurs variétés a vu la participation d'un nombre important d'agents forestiers, d'associations de défense et de protection de l'environnement et des volontaires anonymes. Annoncé en mars dernier à l'occasion de la Journée mondiale de l'arbre par le wali, le programme de plantation d'un million d'arbres connaît sa vitesse de croisière, avec l'implication massive du mouvement associatif local, d'étudiants, élèves des établissements scolaires, la Conservation des forêts et la direction de l'environnement. 

Cet ambitieux programme de plantation d'un million d'arbres est destiné au boisement de nombreuses régions de la wilaya, comme les montagnes du nord de Tiaret, pour lutter contre l'érosion et la dégradation des sols.

 Au sud de la wilaya, plus de 400.000 arbres seront plantés pour ériger une ceinture verte à même de stopper l'avancée inexorable du désert et protéger les vastes superficies steppiques de la partie méridionale de la wilaya. La wilaya de Tiaret, qui dispose d'un important patrimoine sylvicole, pâtit néanmoins de la faiblesse du couvert végétal (moins de 7% de la superficie totale de la wilaya). 

Selon l'association «Essalem El Akhdar», la plantation d'un million d'arbres devrait freiner l'ensablement des territoires du sud de la wilaya, un phénomène aggravé par le surpâturage et les labours illicites, «malgré l'érection de zones de mise en défens», regrette son président, M. Ghouzi Mohamed Refassi

TIARET: 5 000 ha de terres pour les jeunes agriculteurs


Une réunion s'est tenue dernièrement au siège de la wilaya, sous la présidence du premier responsable de la wilaya, en présence des membres des deux commissions instituées pour réfléchir aux voies et moyens de booster le secteur de l'agriculture et le développement rural, première vocation de la capitale des Hauts-Plateaux de l'Ouest. 

En effet, l'étude confiée au bureau national des études de développement rural (Bneder), est chargée de délimiter les périmètres agricoles, 5.000 ha, à attribuer et le profil des futurs bénéficiaires, dont certains sont issus des centres de formation professionnelle. 

Les présidents d'APC seront également associés à cette opération, pour travailler avec le Bneder à la sélection des jeunes agriculteurs et les périmètres à exploiter. 

Les exploitants des terres « Arch » seront également autorisés à exploiter certains périmètres, qui enregistrent les plus forts rendements en matière de céréaliculture, selon le wali. 

Les services techniques de la direction des Services agricoles ont également été chargés d'accompagner les fellahs bénéficiaires, en veillant au respect strict de l'itinéraire technique, avec l'octroi d'autorisations de forage de puits, en étroite collaboration avec les services de la direction des Ressources en eau.

par El-Houari Dilmi

2/24/2017

Algérie-Télécom de Tiaret: Le FFTH/FTTX pour réaliser 1 million de lignes

Algérie Télécom s’implique davantage dans la concurrence avec d’autres opérateurs téléphoniques afin d’atteindre son objectif qui touchera le maximum d’abonnés à ses nouvelles technologies qui commencent d’ailleurs à donner leurs fruits, notamment durant ces dernières années, a-t-on constaté. 
En effet, dans le cadre du projet de réalisation d’un million de lignes FFTH/FTTX, les travaux du déploiement du réseau sont confiés exclusivement à des entreprises et des micro-entreprises algériennes. 
Selon un communiqué de presse rendu public par la chargée de la communication, Mme Benmouhoub Assia, ces entreprises travaillent directement Avec la société Huawei et profitent de l’expérience de cette société pour acquérir un savoir faire et des compétences sur ce type de réseau, qui offriront des accès de très haut débit de 100 méga bits/ seconde. En sus de cela, Algérie Télécom a déjà tenu deux réunions avec les chefs de ces entreprises sus-indiquées et avec les représentant de la société Huawei dans le bur de définir le mode de travail entre les différentes parties. 
Un autre rencontre entre Télécom, Huawei, l’ANSEJ et les différents chefs d’entreprises, a également eu lieu. 
Celle-ci a permis de sensibiliser les différentes parties sur l’importance de développer le partenariat et les micros-entreprises créées dans le cadre du dispositif ANSEJ. 
A cette occasion, Algérie Télécom a également annoncé qu’elle réserve une partie du programme de formation dédiée à ce projet pour former les entreprises sous-traitantes algériennes. 
Pour rappel, Algérie Télécom avait déjà assuré par le passé la formation et l’encadrement de 936 jeunes, représentant 590 petites et moyennes entreprises créées dans le cadre de la convention conclue Algérie Télécom et l’ANSEJ en l’an 2011, dans le domaine d’installation des réseaux de télécommunication au profit d’Algérie Télécom.

Café culturel, qu’en pensez-vous?

La névrose boulimique est en train de s’instaurer comme une norme dans l’espace public, en se laissant aller dans la promiscuité, sans mesures d’hygiène. 
Cette prolifération des fast-food laisse le consommateur désabusé par cette facilité de transformer son commerce ou son garage en un lieu de restauration en faisant fi des règles à respecter. 
Un gérant de pizzeria nous invite à visiter son local qui paraissait propre même si la présence de mouches ne semble pas le déranger car selon lui «c’est naturel. 
Les mouches quand il fait chaud, on n’y peut rien». Il est nécessaire de rappeler que les mesures d’hygiène doivent être drastiques si on veut éviter des intoxications alimentaires. 

Malgré lui, le citoyen se résout à cette fatalité et met de côté l’exigence en matière d’hygiène quel que soit le prix à payer. Devant ce gâchis et le délabrement des lieux censées apporter un plaisir gustatif, des petites cafètes émergent du lot en tenant compte des mesures d’hygiènes adéquates. Le nec plus ultra de ce genre de bistrots encore minoritaire mais qui demeure convoité par bon nombre de jeunes qui essaient de meubler ce vide social par des activités culturelles aussi diverses que variées. 
Ce type d’initiatives encore à l’état embryonnaire s’avère salutaire pour revitaliser l’âme des bistrots qui se noie dans une ambiance morose et qui traduit un caractère monotone pour les citoyens en quête d’endroit sympathique pour venir discutailler avec leurs amis. La mise en valeur de ce type d’endroits aura un avantage dans la mise en exergue de la mixité sociale. 
Cette ouverture encore timide donne à la jeune femme, un sentiment de privation, d’infériorité voire même de dégoût de soi. Il est inutile de rappeler que bon nombre de citoyens souffrent de l’inculture qui structure l’espace public en subissant le diktat du vide qui favorise en soi une guillotine sociale. 
Devant ce plaisir éphémère, nous ne pouvons esquiver le caractère un peu onéreux de ce type d’endroits, pour le jeune étudiant qui vivote uniquement avec sa bourse. 
Enfin, un café ou un restaurants devra inéluctablement faire référence au plaisir culinaire qui traverse les âges, et s’impose de génération en génération en transigeant avec la qualité des goûts. Devant ce voyage sensoriel placé sous le signe de la fragrance entre saveurs voluptueuses et arôme puissant, les bonnes gens vont trouver une quiétude morale.

2/23/2017

TIARET Le terrain pour booster les projets de développement

«Les institutions publiques ayant un rapport direct avec le citoyen, doivent impérativement répondre à toutes les exigences avec en prime l’amélioration de la qualité des services et des conditions d’accueil. 

Le citoyen tout comme l’administration sont appelés à se respecter mutuellement» 
Tels sont les propos tenus par le wali de la wilaya de Tiaret à l’endroit du P/APC à l’issue d’une visite de travail effectuée avant-hier dans différents points de la ville.
Abordant la problématique de l’hygiène du milieu , un dossier des plus brûlants classé au pic des priorités, le chef de l’exécutif n’a pas été sans instruire le maire à créer une entreprise publique à caractère économique à l’effet de prêter main forte aux agents chargés de la collecte des déchets dont ni le nombre et encore moins le matériel n’arrivent à couvrir l’ensemble des zones urbaines en nette extension.
Le recours à cette disposition est aussi à mettre à profit pour engranger des recettes supplémentaires à la trésorerie communale.
Aussi, « tout ce qui a fait l’objet de saisie ou devenu au fil du temps obsolète pour finir en fourrière, doit être évacué et liquidé dans le cadre de la vente aux enchères publiques et ce, évidemment après finalisation des procédures réglementaires y afférant» a tenu à souligner le premier responsable de la wilaya, ajoutant , qu’il s’agit là d’une mesure susceptible de renflouer les caisses de la commune à l’ère de la politique d’austérité adoptée par les pouvoirs publics .
S’adressant en fin de visite aux promoteurs immobiliers, le wali de la wilaya s’est montré ferme et déterminé à sévir selon la loi contre tous ceux qui ne respectent pas les conditions et les délais de réalisation notamment pour ce qui est des programmes de logements promotionnels aidés.
Il convient de préciser que ces tournées cycliques s’avèrent bénéfiques à plus d’un titre du fait qu’elles permettent d’une part de propulser des projets de développement et d’autre part de dénouer sur le terrain même des situations très souvent contraignantes.
Mourad Benameur

Tiaret : L’ex- gare de Tiaret sera reconvertie en musée


L’idée de la création d’un musée d’art et d’histoire dans la ville de Tiaret semble faire son chemin.

Le wali, à l’issue d’une tournée, dit «y souscrire et de sauvegarder tous les vestiges afférent à l’ex- gare, notamment la locomotive, la draisine et le wagon toujours en place». Les activités liées à l’ex- gare ont été externalisées en 2002 du fait de l’absence de clientèle, notamment avec la désaffection de Naftal, l’OAIC et des commerçants alors que le rail avait jusque-là rendu d’énormes services sur les lignes Tiaret-Relizane et vers Mahdia. Bien que l’Etat ait engagé un énorme budget pour un maillage de l’Algérie par le rail et subséquemment de l’inscription de cette région des Hauts Plateaux de l’Ouest au diapason avec deux grands projets Saida-Tiaret-Tissemsilt et Relizane-Tiaret en cours, la décision de reconvertir l’ex- gare en un musée d’art et histoire, si elle venait à se concrétiser, sera salutaire si l’on juge par la structure datant du début du 19e siècle et qui présente un cachet avenant d’un style qui épouse les contours de l’art moderne et romain. L’ex- gare reste à tout point de vue un monument à préserver. Le site dont elle est entourée fait l’objet d’études devant permettre la réalisation d’équipements immobiliers et la réalisation d’une importante voie routière. Préserver cet édifice participe d’un travail de mémoire pour les générations présentes et à venir.   
Fawzi Amellal

EL-BAYADH: Une bibliothèque itinérante pour les nomades

La direction de la culture de la wilaya a mis à la disposition des enfants de nomades et ceux de communes et hameaux enclavés une bibliothèque mobile dotée de plus 2.000 ouvrages dans les deux langues. 


On y trouve même des illustrés et des contes pour enfants issus de la première et deuxième année du cycle primaire ainsi que des ouvrages intéressant les élèves de classes d'examen. 

Cette bibliothèque itinérante qui sillonne la steppe depuis le début de ce mois, s'est rendue en de nombreux endroits de regroupement des nomades, mettant à leur disposition également des ouvrages littéraires et des contes, ce qui a permis à certains adultes de renouer avec leur adolescence en sélectionnant des titres intéressants accessibles à leur niveaux scolaires respectifs. 

Cette opération, la première du genre dans la wilaya, sera maintenue tout au long de l'année et ne manquera pas d'inciter à la lecture de nombreux jeunes et adultes du monde rural qui ont déserté les bancs de l'école pour diverses raisons. 

Selon la directrice de la culture de la wilaya, cette frange de nouveaux lecteurs pourrait même prétendre à l'octroi gratuit de livres pour une période de quinze jours, renouvelable à chaque échéance. 
par Hadj Mostefaoui

TIARET: Transport ferroviaire : accélération des expropriations

Des cadres du ministère des Transports et des représentants de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation d'investissements ferroviaires (Anesrif), ont séjourné dernièrement à Tiaret pour évaluer l'état d'avancement des deux nouvelles voies ferrées, reliant Tiaret et Tissemsilt et Saïda-Tiaret, où il se sont enquis, en compagnie des autorités locales, des difficultés rencontrées sur le terrain, comme l'expropriation des terres de fellahs, installés sur une portion du tracé, et le déplacement de la ligne électrique à haute tension. 

Sur place, le wali a ordonné l'accélération des procédures d'expropriation et les indemnisations des agriculteurs concernées, outre le bénéfice de logements ruraux, a promis le premier responsable de la wilaya. 

Avec un taux d'avancement à 55%, la réalisation de ces deux voies ferrées est appelée a jouer un rôle stratégique dans le développement économique et le désenclavement des populations qui pourront se déplacer par rail sur plusieurs wilayas voisines, un rêve qui pourrait devenir réalité dès la fin de l'année. 

par El-Houari Dilmi

2/22/2017

DOCTORAT HONORIS CAUSA POUR AMAR BELKHODJA


L’Université Ibn Khaldoun de Tiaret a honoré, ce lundi 20 février, l’écrivain-journaliste et historien Amar Belkhodja en lui attribuant le Doctorat Honoris Causa, en reconnaissance pour ses recherches sur l’histoire de l’Algérie.
Une cérémonie a été organisée à cette occasion à la bibliothèque centrale de l’Université en présence de professeurs de plusieurs universités du pays qui ont été unanimes à reconnaitre le capital savoir et les écrits historiques réalisés par cet historien. 
Les intervenants ont estimé que Amar Belkhodja, qui n’était pas académicien, a réussi à lever le voile sur de nombreux faits historiques et crimes commis par le colonialisme français contre le peuple algérien. 
Plusieurs personnalités ont assisté à la cérémonie dont l’ancien ministre Kamel Bouchama et le président du Conseil national des arts et des lettres, Abdelkader Bendaamache. Amar Belkhodja a indiqué, à l’APS, qu’il avait puisé dans les documents du mouvement national pour rédiger des biographies de personnalités nationales et aborder des faits qui se sont déroulés entre les années 1920 et 1950 du siècle dernier. 
L’historien a ajouté qu’il a également utilisé des documents des archives nationales et des témoignages de personnes ayant vécu les événements et connu des personnalités, et ce, pour produire quelque 33 ouvrages historiques, en plus de ses articles de presse qu’il avait rédigés durant ses 25 ans de carrière au journal El Moudjahid. 
Dans ce cadre, 15 ouvrages et articles de presse de Amar Belkhodja ont été utilisés comme références par des historiens algériens et étrangers. 
Des ouvrages qui se trouvent actuellement dans 20 bibliothèques françaises, a indiqué le directeur de la bibliothèque de l’Institut du Monde Arabe à Paris, Tayeb Ould Laroussi, lors de la cérémonie. 
A signaler que les travaux et les œuvres de Amar Belkhodja ont fait l’objet d’un débat lors d’une rencontre qui a regroupé, dimanche, des enseignants des universités de Tiaret, Tlemcen, Mostaganem, Sidi Bel-Abbes, Alger et Médéa. Né le 16 novembre 1941 à Frenda (Tiaret), Amar Belkhodja a travaillé comme journaliste à El Moudjahid entre 1970 et 1995.

AÏN-SEFRA Exposition des vestiges préhistoriques et historiques

Une exposition des vestiges préhistoriques et historiques a été organisée dans le hall de l’annexe de la maison de culture «Beghdadi-Belkacem» de Aïn-Séfra par le jeune chercheur archéologue Ahmed Aggoun, qui dispose de son petit musée à lui dans la commune de Tiout, contenant une importante richesse, un trésor de la préhistoire. 

En effet, la présentation des vestiges a été faite en trois volets : la géologie, la paléontologie animale et végétale et l’archéologie, alors que l’éloquence a été présentée par son compagnon le Pr Mohamed Bourezg, un chercheur également dans l’histoire de la région des monts des ksour. 

Les vertébrés et les fossiles marins des dinosaures, des crocodiles, des tortues et des poissons de l’ère secondaire (entre 65 et 250 millions d’années), les ammonites, la rhynchonelle, le spirifère bivalve, les arbres pétrifiés, le silex, et autres objets des périodes néolithique et mésolithique, ainsi que des objets de culte du rituel, de la poterie millénaire, de la céramique, des ustensiles de foyer des hommes préhistoriques, ont été exposés au public.
M. Ahmed Aggoun, débuta sa carrière archéologique dès 1998, alors adolescent (16 ans) et étudiant (aujourd’hui licencié en droit et, est SG de la commune de Tiout). 

Ses recherches et ses connaissances dans ce domaine se sont élargies sur l’inventaire des stations de gravures et peintures rupestres ainsi que la recherche des carrières de ravitaillement des hommes préhistoriques dans cette contrée du sud ouest algérien et des monts des ksour.
II nous dira que son premier trésor a été la première découverte d'un vieux costume traditionnel caché dans une habitation du vieux ksar de Tiout, ce qui l’a encouragé d’aller errer et fouiller dans les recoins des vastes étendues isolées de la région des monts des ksour, partant à la chasse des objets étranges à l’exemple des météorites pierreuses, aux pierres précieuses, armes de chasse, os etc.
Notons que ce chercheur, dispose également de documents et de manuscrits, d’ailleurs il a édité dernièrement un livre intitulé «Lahdith-kyass» (proverbes arabes et amazighs) comportant les paroles et les exemples de nos ancêtres. Ses projets : faire connaître l’histoire et la civilisation de la région ; création d’un musée pour faire conserver les vestiges et les objets archéologiques.

2/21/2017

La ‘’Chemma’’ au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco ?





Algérie va tenter de faire figurer la chemma au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Une candidature risquée mais qui ne manque pas d’originalité…
La chemma (tabac à chiquer) a été choisie par la ministre de la Culture, Madame Nadia Labidi, comme candidate à la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, a rapporté le ministère de la Culture dans un communiqué diffusé, hier matin.
En effet, il y a un mois, une Commission nationale a proposé une liste de 20 spécialités culturelles susceptibles d’être élues par l’Unesco parmi lesquelles figurait le rai, le couscous, ou encore le mandole. Une seule spécialité, celle dont la candidature a le plus de chances d’aboutir, devait être choisie par la ministre qui a finalement opté pour la ‘’Chemma’’.
La ministre de la Culture a justifié son choix en rappelant que la ‘’Chemma’’ bénéficie déjà du label Spécialité traditionnelle garantie (STG) depuis 2008. En effet, dès les années 1980, l’association nationale, a été créée pour protéger et promouvoir la spécialité et ses artisans, notamment via le label .

Source: El Manchar

La broderie traditionnelle à Touggourt, un métier ancien qui fait de la résistance

OUARGLA - La broderie traditionnelle, un des métiers séculaires dans la région de Touggourt (wilaya d’Ouargla), fait de la résistance aux grandes mutations de la modernité et de l’innovation industrielle, la mécanisation notamment, et a su garder toute son originalité, s’accordent à dire de nombreuses artisanes de cette région de l’Oued-Righ.
Ce métier, qui ne cesse de se développer grâce aux artisanes touggourties, est devenu, au regard de la qualité des produits réalisés, un label artisanal et commercial, véhiculé par les riches motifs et dessins mettant en exergue un génie sémiotique, alliant authenticité et modernité, que seules les artisanes chevronnées peuvent décoder, interpréter et en évaluer l’authenticité et la dextérité professionnelle de son auteur.
La broderie traditionnelle constitue aussi bien une source de fierté qu’un répertoire, usant de produits divers et de différentes formes et tailles, pour graver des signes et décors reflétant des aspects des us et de traditions de la région, leur donnant un plus de beauté lui ouvrant la voie sur les marchés nationaux et les manifestations nationales et internationales et créant, aussi, une ressource vivrière pour tant de familles, a indiqué Meriem Mahboub, une des brodeuses de la région détenant une trentaine d’années d’expérience dans le métier.
Le châle en forme de losange, le khimar et le Hayek (voile), appelé localement Bekhnoug, sont autant de produits valorisant le savoir-faire de la femme, à travers ce legs ancien bien préservé et très cher aux touggourties.
Ces articles ont fait l’objet dans leur broderie de touches de perfectionnement depuis son introduction, témoigne Mme Mahboub, durant l’ère coloniale. Selon elle, des femmes missionnaires (soeurs blanches) ont fondé en 1923 le premier centre de broderie traditionnelle, activant à ce jour, pour structurer et réglementer ce métier propre à la région, ses dessins et motifs.
Cette intervention apportée dans l’organisation de la filière ne peut, toutefois, occulter les efforts des vieilles et des brodeuses autochtones de Touggourt, pour pérenniser ce métier et le transmettre, avec le rajout de touches étrangères par fidélité à l’histoire, aux futures générations, dont Meriem Mahboub en a fait partie et qui a hérité le métier de ses parents.
Plus de 250 stagiaires bénéficient actuellement de formation en broderie, à l’initiative de Mme Mahboub qui s’est employée au renforcement de son atelier, en ouvrant un second à la satisfaction des jeunes filles de la région.
Pour les besoins de ce métier qui nécessite beaucoup de doigté et de patience, la matière première est pratiquement acquise auprès des vieilles qui, armées de leurs quenouilles, fabriquent pour les brodeuses les fils nécessaires. Ces dernières, versées chacune dans divers types, broderie au fil, à la soie, à la laine et autre appelé Tergal, offrent des productions, souvent sur commande, agrémentés de dessins et de motifs à même de satisfaire des goûts divers et des commandes provenant de clients de différentes contrées du pays.
Une autre brodeuse, Yamina Koul, jouit d’une expérience de plus de 32 ans dans la filière, qui lui a valu d’occuper le poste de formatrice au centre de formation professionnelle de la commune de Nezla, dans le Grand Touggourt. Elle a contribué à la formation, durant sa carrière, de plus de 1.000 filles.
Ces brodeuses tentent, à travers leurs œuvres, de préserver le label local en estampillant les articles de signes et motifs susceptibles d’aider à les distinguer des produits d’autres régions du pays.

La broderie se met au diapason de l’innovation
Le métier de la broderie ne cesse de confirmer sa réputation, à l’échelle nationale, voire internationale grâce à son exposition dans différentes manifestations ayant permis de hisser ce savoir-faire local au rang des produits très convoités, grâce à une touche de modernité apportée à ce métier, depuis l’amélioration de la matière première aux  motifs, couleurs et dessins, sans cependant en altérer le label, a indiqué Mme Koul.
Cette dernière s’est dite surprise, lors de ses participations aux manifestations et expositions nationales et internationales (Tunisie, Maroc ou Italie), de l’engouement et de l’intérêt manifesté par les visiteurs, notamment les femmes, pour ce type de broderie traditionnelle, que ce soit pour les acquérir à des fins d’usage personnel ou pour les offrir comme cadeaux.
Elle déplore, néanmoins, qu’en dépit de ce succès atteint par le produit, ce métier se heurte à des contraintes qui risquent d’hypothéquer son avenir et qui sont liées notamment au manque de subventions, à l’absence de locaux et ateliers pour l’exercice de l’activité, au manque de laine de qualité, en plus de son imposition et taxation lors de participation aux expositions, entravant ainsi la promotion de l’artisanat, créneau florissant et vecteur de développement du tourisme dans la région de Oued-Righ.

Une approche de production locale pour relancer la broderie
La Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) entend asseoir prochainement une nouvelle approche de production locale, susceptible de contribuer à la relance du métier de broderie traditionnelle dans la wilaya d’Ouargla, ont assuré les responsables de cette instance.
Cette approche, qui impliquera des artisans versés dans la broderie, vise en premier lieu la préservation de ce métier ancien, l’assistance des artisans afin d’aller à la conquête de marchés nationaux et internationaux, leur accompagnement et la coordination avec les organismes et dispositifs de soutien à l’emploi pour la promotion des métiers de l’artisanat, a expliqué le directeur de la CAM, Agrine Mabrouk.
La démarche, qui porte sur la promotion du label local en matière de broderie traditionnelle, tient en compte la diversité qualitative du produit, sa rémunération au titre de mesures incitatives aux producteurs et concepteurs, notamment après écoulement sur les marchés nationaux et internationaux du produit qui a d’ores et acquis une réputation dans des pays européens.
Selon la CAM, plus de 100 artisans et artisanes spécialisés dans la broderie traditionnelle, parmi 219 artisans immatriculés à la CAM, en plus de 3.000 brodeuses parmi les femmes au foyer et non-immatriculées, ont manifesté le souhait d’adhérer au nouveau système, dans le but de développer ce segment artisanal et contribuer au développement du tourisme, aussi bien dans la région qu’à échelle nationale.

ITMAS de Tizi-Ouzou: formation sur la fabrication du savon artisanal




TIZI-OUZOU- Une formation sur le fabrication du savon artisanal a été organisée dimanche à l'Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (ITMAS) de Tizi-Ouzou, au profit des élèves de cet établissement et d'autres personnes intéressées.
Cette formation a été dispensée par la présidente de l'Association des femmes rurales (ASFRU), Cherfa Zahra, qui a effectué une démonstration de fabrication de savon artisanal à partir d'huile d'olive déclassée, en présence de Kernouf Assia, formatrice aux travaux pratiques agricoles à l'ITMAS.
"Cette formation a pour objectif de faire découvrir ou redécouvrir un métier traditionnel jadis très répandu en Kabylie, qui permettait aux femmes de produire du savon à partir des huiles déclassées, afin de réduire les dépenses sur le maigre budget familial".
Aujourd'hui, au-delà de cette aspect économique, il y a aussi le soucis de protection de l'environnement qui est mis en exergue, puisque ce métier permet un recyclage et la valorisation des huiles utilisées, par exemple pour la friture, en savon à utiliser notamment pour laver son linge, a expliqué Mme Cherfa.
Pour la fabrication de savons pour la peau, elle a conseillé l'utilisation d'une huile de meilleur qualité telle que l'huile d'olive utilisée en cuisine, tout en encourageant les participants à cette formation, visiblement curieux, à fabriquer leur propre savon.
Le procédé présenté par la présidente d'ASFRU est dit "à froid" et est basé sur un mélange d'huile d'olive et de soude caustique diluée dans de l'eau et qui doivent être à même température (entre 45 et 49 degrés). Le liquide est ensuite mixé jusqu'à former une pâte épaisse qu'on peut laisser telle quellle ou parfumer avec des huiles essentielles et y ajouter d'autres additifs naturels (miel, la figue fraîche, l'extrait de café...).
Au terme de la démonstration, Mme Cherfa a offert les savons produits aux participants à cette formation, en leur expliquant qu'ils ne peuvent les utiliser avant un mois, temps nécessaire pour neutraliser l'effet de la soude caustique, a-t-elle expliqué.
Pour sa part, Kernouf Assia a indiqué à l'APS qu'elle compte intégrer la fabrication du savon artisanal dans son programme culturel pour apprendre à ses élèves un savoir-faire et un métier ancestral délaissé, que seules quelques familles continuent à perpétuer, et qui permet de valoriser un produit oléicole.

BEJAÏA Quand le sel ne fait plus recette à... Timelahine

Nerf de l’économie locale des décennies, voire des siècles durant, les salines de Timelahine à Feraoun, à 60 km au sud de Béjaïa, ont perdu de leur superbe. Si bien qu’à défaut de les réhabiliter, d’aucuns songent d'ores et déjà à les classifier en patrimoine protégé de l’UNESCO et en faire une attraction touristique. Et pour cause : pratiquement, la majorité des sauniers de la région ont plié bagages et l’activité du sel y est réduite à sa portion congrue, a-t-on constaté. "Ce n’est plus une activité lucrative. Elle ne nourrit plus son bonhomme", maugrée Lakhdar Kemacha, entré dans le métier à l’âge de 14 ans et qui a 55 ans continue encore à y consacrer tout son temps pour préserver son métier, hérité de père en fils depuis des décades. "Je le fais par militantisme. Autrement, je n’ai plus rien à faire ici", lâche-t-il péremptoire, donnant presque raison à tous ceux qui ont abandonné. "Il ne reste que trois exploitants dans toute la région, alors qu’il y a quelques années, ce sont tous les villages alentours, notamment Ichekavane, Iadnanene et Ait-Ounir, qui s’adonnaient à la récolte du sel", se rappelle-t-il désabusé, persuadé, cependant, de pouvoir "tenir la barre jusqu'au dernier souffle, malgré le signes de détresse", dira-t-il, désignant du doigt un stock de sel de 3 quintaux qu’il n’arrive pas à écouler. "A 250 DA le sac de 45 kg, ça ne rapporte pas. Et, de surcroit, ça ne se vends pas. Sans quelques activités d'appoint, cela fait longtemps que j’aurais plié le tablier", dira-t-il amer, se mettant a évoquer l’époque de "grâce" où seulement avec le troc, il s'en tirait à très bon compte. "Contre le sel, le boucher me fournissait en viande, l’épicier en produits courants et le cultivateur en maraichers. Mais, tout ça a presque disparu", a-t-il expliqué, constatant au demeurant que le déclin de l’activité est un "coup porté à l’emblème de la région et à son patrimoine".
Le mouvement associatif à la rescousse
Béret basque flanqué sur la tête et blouson noir qui lui donne l’air d’un jeune premier, Lakhdar n’en perd pas le sourire pour autant. Ses bassins, une trentaine, bien qu’à l’abandon en cette période de neige et de pluie, lui apportent un réel motif d’espoir, d’autant qu’à l’occasion de la récente célébration de la journée mondiale des zones humides, il a reçu l’aide de plusieurs associations éco-touristiques, notamment "Assirem de Bejaia" qui a "débarqué" dans ses champs avec trois bus pleins à craquer pour nettoyer les cuvettes et les terrasses des salines ainsi que les environs du jaillissement de la source saline. "Ils ont fait du bon boulot. Cela me ravit. C’est autant de peine dont il me décharge", s’est-t-il réjoui, se mettant soudain à... rêver. "On m’a annoncé la mise en œuvre d’une procédure de classification du site auprès de l’Unesco pour sauvegarder ce patrimoine. Voilà de quoi attirer les investisseurs, soit pour moderniser la production du sel dans la région, soit pour y réaliser des relais de montagne dans cet espace absolument chatoyant. Il y a de vrais atouts à faire valoir", escompte-t-il. Niché à quelque 300 mètres d’altitude, sur les flancs de la montagne des Bâbor, l’espace se décline en forme d’amphithéâtre, à l’intérieur duquel se lovent des centaines de bassins, agencés les uns aux autres, et qui, l’été, période de récolte du sel, se liguent pour irradier leur blancheur et magnifier l’éclat du jour et celui des vergers et forêts environnants. La région, en effet, offre aux visiteurs des vues imprenables sur une vallée que le regard peine à fixer. Ichekavene, Iadnanene, Ait-Ouniràautant de hameaux de sauniers qui "meublent" discrètement le paysage, mais dont la perception, notamment avec leurs murs en briques non cimentés et leur toiture rouge, rajoute un contraste ocre des lieux qui semblent perdus  au milieu de ces montagnes enneigées en hiver et verdoyantes en été. De quoi garantir l’évasion, même à fortiori, au cas où le sel ne venait plus à faire recette.

Herboristries : Séparer le bon grain de l’ivraie


Après le scandale du complément alimentaire RHB, un mouvement de chasse aux herboristes a été enclenché. En quelques semaines seulement, plusieurs magasins ont baissé rideau. Les herboristes parlent de plusieurs millions de dinars de pertes.

300 milliards de centimes. C’est le taux de pertes estimé par les herboristes de la wilaya d’Alger, dont les magasins ont été fermés depuis quelques semaines, sur décision du ministère du Commerce. «Jusqu’à présent, ces herboristes ignorent quelles sont les vraies raisons derrière ce procédé. Il faut savoir aussi qu’ils n’ont reçu aucune information officielle qui détermine les causes de fermeture de leurs locaux», indique El Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca).
Soulignant que ces commerçants ont contacté des représentants des ministères de la Santé et du Commerce, mais les arguments avancés ne tiennent pas la route : «Vous faites de la sorcellerie, vous vendez des produits interdits», «on a reçu des plaintes de médecins et pharmaciens contre vous et vos produits». Ou encore : «Votre activité n’est pas légale», alors que des registres du commerce ont été délivrés par les mêmes autorités, affirme M. Boulenouar, rappelant qu’en décembre dernier, une guerre aux herboristes a été déclarée par le ministère du Commerce.
La Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes (DGCERF) a ordonné aux directions de commerce de chaque wilaya du pays d’ouvrir des enquêtes approfondies sur toute enseigne qui propose ce genre de médication. Ainsi leur fermeture  serait l’aboutissement de ces investigations. Cependant, selon le président de l’Anca, jusque-là, cette décision ne concerne que les magasins de la wilaya d’Alger : «Il n’y a pas eu de fermeture dans les autres wilayas du pays.
Les herboristes ont peur de la généralisation, mais continuent leur activité à ce jour.» Relevant que la mesure n’est appliquée que sur les détaillants, les grossistes ne sont pas touchés, ce qui n’est pas logique. Aujourd’hui, ces herboristes espèrent la réouverture de leurs locaux et «demandent aux autorités d’appliquer la loi, qu’on les laisse travailler tout en procédant à des contrôles. Il faut établir une liste des produits et des herbes interdits à la vente».
Activités clandestines
En plus des herboristes, la démarche du ministère du Commerce a fait d’autres malheureux au sein de la population. En effet, vu l’héritage culturel et les coutumes sociales ainsi que la cherté des médicaments, les herbes ou les plantes médicinales sont devenues très prisées par les Algériens. Par ailleurs, le plan financier et économique n’a pas été épargné par les répercussions de cette mesure. Avec ses 4000 registres du commerce, dont 240 à Alger, et 10 000 emplois, la vente des herbes a su devenir un segment commercial important de l’économie nationale.
Selon l’analyste financier Souhil Meddah, les effets escomptés de la fermeture de ces nombreux magasins sont définis à travers quatre volets. «Il y aura une conséquence directe par la non-satisfaction d’un marché qui enregistre une demande considérable, particulièrement dans les milieux ruraux et surtout avec l’apparition de certains produits ou de certaines formules, qui sont à la fois diffusés et valorisés via tous les moyens de communication, et dont le répondant à l’échelle nationale est en nette progression.»
Ajoutant qu’il s’agit aussi d’un gisement important de flux commerciaux qui fait appel directement ou indirectement à d’autres intervenants (transport, fournisseurs…) et d’une source de revenus très importante pour les artisans, dont une grande partie est composée de traiteurs et commençants qui ont opté pour une délocalisation de leurs lieux d’activité en allant vers les grandes villes du Nord. De ce fait, selon l’analyste, une rupture de cette seule source de revenu, à laquelle ils se sont habitués, va sûrement les contraindre à retourner chez eux ou exercer d’autres métiers dans d’autres secteurs d’activités  moins rémunérateurs par rapport à leurs besoins.
«Un ralentissement direct de ce créneau, qui emploie quand même plus de 10 000 personnes, influera négativement, à travers plusieurs axes, dont la fiscalité ordinaire directe obligatoire, qui va se réduire par l’effet d’une perte sèche du nombre de contribuables, ou sur la fiscalité indirecte collée à la consommation générale des individus et des employés, ou enfin sur le plan de la consommation locale, surtout lorsqu’il s’agit d’artisans venant des régions lointaines, du Sud algérien par exemple», explique Souhil Meddah, qui parle aussi «d’activités clandestines». Pour lui, une telle décision, plus ou moins généralisée, de fermeture poussera certains de ces artisans à s’orienter vers des activités clandestines qui seront très difficiles à contrôler par les pouvoirs publics.
Charlatans
Soulignant que l’opération de régulation de ce secteur «devra se faire sur une approche qui tient compte de tous les aspects économiques, scientifiques et sociaux au lieu qu’elle soit une simple formalité administrative. Car dans une société, un ralentissement brutal d’une activité qui enregistre un plein emploi constant influe directement ou indirectement sur les autres activités». Cependant, l’économiste Ferhat Aït Ali ne partage cet avis.
Pour lui, vue sous un autre angle, cette mesure a permis d’économiser 300 milliards aux patients. «Il n’y a aucune économie dans ce genre de marchés qui portent sur des produits naturels du terroir et des dinars dépensés par des patients non pas en remplacement de médicaments importés ou produits dans les normes, mais en accompagnement ou en désespoir de cause», analyse-t-il. Ceci dit, l’expert est contre la fermeture «administrative et empirique» de ces activités qui existent depuis les siècles lointains, tant qu’aucune plainte précise sur les effets d’un produit n’est pas enregistrée à l’encontre de l’un d’entre eux, qui doit être le seul sanctionné si preuve il y a.
Il poursuit : «Ces activités qui ont pignon sur rue et chez lesquelles on s’approvisionne en produits naturels et quelques herbes aromatiques ou médicinales sans effets secondaires, une fois fermées vont passer sous la coupe de vrais charlatans qui vendront en cachette et ces herbes et ce que les vendeurs connus n’ont jamais vendu à ce jour. Toute répression de ce qui est plus ou moins normal entraîne l’existence de ce qui l’est moins ou ne l’est pas du tout, ceci est une règle générale que nos ministres ne semblent pas connaître ou apprécier.»
Pour conclure, l’expert Ferhat Aït Ali espère un réexamen de cette décision et une bonne réglementation. «Je suis pour la réouverture de ces magasins en attendant l’élaboration d’un texte régissant l’activité et les produits vendus, on ne ferme pas des centaines d’échoppes en attendant les textes réglementaires pour aller faire campagne électorale comme si de rien n’était. Ceci renvoie à tout un schéma de gouvernance à revoir de fond en comble avant que cela ne devienne assez dangereux.»
Ryma Maria Benyakoub
 

Tourisme hivernal : Saison basse et pertes sèches



Ouverture à Oran, à partir de jeudi prochain, de la 8e édition du Salon international du tourisme, des voyages, des transports et des équipements hôteliers Siaha. L’occasion pour El Watan Week-end de faire le point sur le potentiel de l’Algérie en tourisme hivernal.

«La pire expérience qu’on a vécue ! Bloqués pendant neuf heures dans la voiture pour un résultat décevant. L’accès au parc était fermé à cause d’une mauvaise organisation. Une anarchie totale, les visiteurs laissaient leurs voitures au milieu de la route et continuaient à pied pour atteindre le sommet», tels sont les propos de Tarik, un amoureux de la montagne, déçu de sa visite à la station de Chréa où il voulait passer un week-end en famille. Décision : plus jamais de visite à cet endroit.
Eventuellement, la prochaine destination sera Tikjda, même si dans cette station la situation n’est guère reluisante également. Amine, un organisateur de randonnées à Tikjda et de week-ends en montagne depuis plus cinq ans fera ce constat : «Un chalet, une auberge et deux hôtels ne sont pas suffisants pour héberger les visiteurs de la région qui sont des milliers en hiver».
La beauté et la splendeur des paysages de montagne ne camouflent pas le manque de certaines infrastructures. Les raisons ? «Le site est tout simplement ignoré des pouvoirs publics depuis plus d’une trentaine d’années, il y a juste eu la construction des hôtels El Arz à Talaguilef et Le Djurdjura à Tikjda», répond l’expert en tourisme, Saïd Boukhelifa. Une petite comparaison : en France, 9 milliards d’euros par an sont les retombées économiques du tourisme hivernal et les sports de glisse.
Plusieurs raisons font que ce genre de tourisme n’est toujours pas développé. A commencer par la volonté des pouvoirs publics. Chez nous, en dehors des programmes des fêtes de fin d’année, les week-ends de détente en hiver sont très demandés. Et sur la grille des destinations suggérées par les clients et en plus des virées vers le Sud, les régions montagneuses et neigeuses sont pourtant très prisées.
Seulement, la carte des destinations internes n’est pas riche, voire pas du tout. Le choix est limité : Tikjda, Chréa et Thniet El Had. Et pourtant, un Schéma directeur d’aménagement du territoire (SDAT) a été mis en œuvre dans le but de valoriser le potentiel naturel, culturel et historique du pays afin de le hisser au rang de destination d’excellence dans la région méditerranéenne et d’en faire un pays récepteur à l’horizon de 2030.
Volonté
Aussi, un Plan qualité tourisme a été mis en œuvre pour le développement de la qualité de l’offre touristique nationale. Saïd Boukhelifa souligne que si la volonté politique est exprimée textuellement, elle est invisible sur le plan factuel. «Les assises nationales du tourisme qui ont été tenues en février 2008 avec des résolutions proposées avaient apporté l’espoir d’une relance effective d’un secteur sous perfusion depuis les années 1980. Malheureusement, ce SDAT, véritable cadre de référence et boussole, demeure délaissé sur les quais de l’oubli !
Il nous avait coûté des milliards de centimes avec les frais d’organisation des assises nationales (1200 participants, dont 250 étrangers).» Le ministre Ould Ali, en visite il y a quelques jours à Tikjda, avait instruit de réparer les télésièges qui mènent du complexe jusqu’aux pistes de ski. Reste à savoir si cette décision pourra être appliquée en ces temps de crise. En 2015, le président Bouteflika avait instruit le Premier ministre de relancer de manière pragmatique les secteurs de l’agriculture et du tourisme.
Mais deux mois après cette directive et dans le cadre d’un remaniement gouvernemental, le ministère sectoriel a été dissous pour le rattacher à celui de l’Environnement. «En plus, son budget annuel, déjà insuffisant, ne cesse de diminuer comme peau de chagrin ces trois dernières années !» Chose qui laisse croire, selon lui, que les pouvoirs publics n’accordent aucun intérêt à ce secteur. Il poursuit : «Pour le moment, les pouvoirs publics font semblant de s’occuper du tourisme balnéaire.
En été, l’offre est de moins de 40 000 lits, pour une demande nationale estivale estimée à 2 millions de personnes qui aspirent à passer des séjours en bord de mer, et du tourisme saharien qui offre moins de 10 000 lits pour une demande estimée à 200 000 personnes (hiver et printemps). Quant au tourisme hivernal et culturel, il n’existe pas dans le dictionnaire des décideurs, hélas !» Pour l’expert, bien que l’on possède un potentiel important en la matière, il ne faut pas parler d’un tourisme hivernal, climatique ou de montagne en Algérie.
A travers les parcs naturels du Djurdjura, les montagnes des Aurès, des Babors, des Traras de Collo, de Jijel, de Theniet El Had, Belezma, Medéa, Miliana, Chenoua…, l’Algérie compte des potentialités énormes pour développer le tourisme hivernal, mais, explique encore notre expert, les infrastructures d’accueil sont loin de répondre aux besoins sans cesse croissants. En hôtellerie, les infrastructures de Tikjda et Chréa ne cumulent que 1000 lits uniquement.
Une capacité litière ridicule pour parler de tourisme d’hiver. Même constat de Bachir Djeribi, président du syndicat national des agences de voyages. Selon lui, si le tourisme hivernal existe en Algérie, c’est surtout dans la région Sud qu’il donne sa pleine mesure. Pour lui, le Nord «ne propose pas grand-chose en matière d’infrastructures touristiques, que ce soit en hiver ou en été».
Explications : «L’hôtellerie laisse vraiment à désirer. On est le seul pays où les hôtels affichent les mêmes prix du 1er janvier au 31 décembre, ce qui veut dire qu’il n’y a pas des offres attractives pour les touristes. Par ailleurs, les responsables hôteliers ne font aucun effort pour améliorer les conditions d’hygiène, d’accueil et de service.» Les touristes se plaignent aussi du manque de transport. Si ont peut rallier Chréa par téléphérique, ceux qui n’ont pas de véhicule trouvent des difficultés pour aller dans d’autres stations. Pas de train ni de bus directs, à l’exception des visites guidées.
Inquiétude
Puis, il y a aussi l’insécurité. Un problème qui dissuade les touristes à choisir la destination Algérie et freine les efforts des professionnels du secteur et les agences de voyages. Selon les chiffres du ministère du Tourisme, le nombre de touristes étrangers ne cesse de chuter d’année en année.
Pour rappel, en 2014, près de 1000 visiteurs étrangers ont annulé leur voyage en Algérie après l’assassinat du touriste Français Hervé Gourdel par un groupe terroriste. Par ailleurs, il est à noter que plusieurs zones du pays ont été interdites aux touristes de nationalités étrangères en saison hivernale à cause des conditions sécuritaires. Des endroits à Djanet, la frontière libyenne, les hauteurs du Hoggar ont été cités par les services de sécurité.
Par ailleurs, plusieurs sites diplomatiques citent certaines régions du pays comme des destinations à risque terroriste. Le site France Diplomatie met en garde les ressortissants français et indique que même si la situation sécuritaire s’est considérablement améliorée en Algérie depuis la fin de la décennie noire, et si les grandes villes, en particulier la capitale Alger, bénéficient d’un dispositif de sécurité très développé, le pays reste exposé à la menace terroriste.
Cette menace persiste en raison du «risque terroriste régional lié en particulier à la zone sahélienne, limitrophe de l’Algérie, mais également à la situation sécuritaire qui prévaut en Libye ainsi qu’à l’ouest de la Tunisie, dans la région frontalière du mont Chaâmbi, où les forces de sécurité algériennes et tunisiennes poursuivent des opérations conjointes».
Un site du gouvernement canadien affiche, quant à lui, les wilayas d’Adrar, El Oued, Illizi, Ouargla, Tamanrasset, Tébessa et Tindouf comme des zones où il y a la présence de groupes armés avec des risques d’attentat terroriste, d’actes de banditisme et d’enlèvements. Sur le plan économique, l’expert en finances, Souhil Meddah, affirme que le secteur du tourisme est un moteur créateur de richesses et de croissance en mobilisant et en faisant la concordance entre toutes les ressources naturelles, matérielles et immatérielles.
Ce qu’il faut, c’est l’investissement et le développement dans les structures d’accueil, les infrastructures et les moyens nécessaires, ainsi que l’encouragement, le maintien et la vulgarisation de l’image de artisanat et du professionnalisme touristique. Seulement, ce n’est pas le cas en Algérie. «Le tourisme, qui représente un gisement très important est jusqu’à présent très peu exploité et ne contribue dans son ensemble qu’à hauteur de 2% à 3,5% du PIB.»
A Tikjda, par exemple, la piste de ski ne peut être accessible avant avril ou mai, le temps que la neige fonde. En plus, seuls les adhérents des clubs et quelques associations sportives en profitent. Paradoxe, puisque l’Algérie manque de spécialistes des métiers de la neige, les touristes ne profitent pas tout au long de la saison de la neige, puisqu’elle fond, surtout que le barrage de Bouira influe négativement sur le maintien de celle-ci.

Ryma Maria Benyakoub