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6/30/2017

Djelfa : La laine dans l’attente d’une exploitation industrielle


Si la production de laine dans la wilaya de Djelfa enregistre depuis quelques années une hausse sensible, elle continue toutefois à faire face à un manque de débouchées dû au manque d’intérêt des investisseurs à ce produit naturel, en dépit des avantages qu’il présente pour une exploitation industrielle. 
D’ailleurs, la tonte annuelle des moutons - qui est incontournable et inévitable - est devenue un casse-tête aussi bien pour les éleveurs d’ovins que pour la direction des services agricoles (DSA) de cette wilaya à vocation principalement pastorale, pour lequel on espère et attend une solution qui ne vient toujours pas. 
C’est d’autant plus nécessaire que, selon les données de la DSA, la production de laine va continuer d’augmenter. En effet, selon cette source, la production de laine enregistre une courbe ascendante depuis l’année 2011, avec une collecte de 35 000 qx (3 570 tonnes), avant d’atteindre pas moins de 72 000 qx (7 279 T) en 2016, alors que les prévisions des services agricoles, pour cette campagne 2017 tablent sur une production de plus de 75 000 qx (7 500 T). 


D’où l’intérêt conféré à ce créneau porteur, à plus d’un titre, par les responsables du secteur, qui y voient l’un des moyens de mise en œuvre de la nouvelle orientation du gouvernement portant sur la diversification de l’économie nationale, et ce en multipliant les initiatives susceptibles d’attirer l’attention des investisseurs vers des projets visant l’exploitation et la valorisation des ressources naturelles de la wilaya, dont la laine. 
Selon la direction de l’industrie de la wilaya citée par l’APS, hier, les efforts consentis, à cet effet, par les autorités locales ont abouti, à ce jour, à l’adoption de six projets pour la transformation industrielle de la laine. 
Les responsables de l’industrie n’ont pas manqué de souligner «l’intérêt de ces projets, tant pour leurs promoteurs, pour qui ils sont une source de richesse, que pour la wilaya, en tant que vivier de postes d’emploi pour la population locale», assurent-ils. Toujours selon la direction de l’industrie, trois de ces projets sont prévus bientôt à la mise en service, soit de quoi augurer, selon le directeur de l’industrie et des mines, Mohamed Marmouchi, d’une industrie de transformation de la laine digne de ce nom dans cette wilaya, réputée pour son leadership national en matière d’élevage ovin et la qualité de la laine de ses moutons. 
En effet, selon les spécialistes du domaine, la laine produite à Djelfa est de très haute qualité, car l’important cheptel animal de cette wilaya est élevé en campagne ou dans la steppe, et non dans des étables ou des lieux fermés, «ce qui impacte positivement sur la qualité de la laine des brebis et des moutons locaux, qui est nette de toute souillure et donc prête immédiatement au traitement et à la transformation», indiquent-ils. 
Ces derniers informent par ailleurs, que les frais d’exploitation de cette ressource naturelle sont, en outre, dérisoires, comparativement à d’autres matières premières utilisées dans l’industrie textile, car nécessitant seulement le transport et un climat propice au négoce au niveau des lieux réunissant les éleveurs. Mais malgré tous ces atouts, ce filon est sous-exploité, pour ne pas dire inexploité. 
Eleveurs, jeunes cadres, responsables, universitaires, commerçants et hommes d’affaires de Djelfa ont d’ailleurs exprimé à l’APS leur espoir de voir cette richesse exploitée à bon escient, comme ils ont insisté sur sa labellisation au nom de la région,  et en tant que produit contribuant au développement de l’économie nationale et susceptible de contribuer à l’arrêt de l’importation de matières contenant de la laine, est-il escompté. Cet objectif peut être concrétisé, ou plutôt (re)concrétisé, puisque, dans un passé récent, la laine produite localement était utilisée par l’industrie textile nationale (la Sonitex), comme le cuir d’ailleurs (la Sonipec). Aujourd’hui, les machines de ces deux géants de l’industrie d’hier sont grippées, mais des investisseurs qui se consacreraient à ce créneau peuvent aisément relancer l’activité.
Z. A./APS

6/29/2017

En visite d’inspection et de travail à Rahouia: Le wali de Tiaret M. Bentouati Abdesselam félicite les responsables et les élus locaux



Dans le cadre d’Amélioration du cadre de vie de la population, le Wali a entamé, au cours de la dernière semaine du mois de Ramadhan, une visite dans la daïra de Rahouia pour s’enquérir de l’état d’avancement de plusieurs opérations déjà achevées dans leur temps réel, à l’image de l’Aménagement urbain réalisé à travers 6 cités de la ville. 

A cet effet, une enveloppe financière de plus de 25 Milliards de centimes a été débloquée pour réaliser ces projets, notamment en matière de routes, Trottoirs, VRD, éclairage public, bitumage et la chaussées. 

Le premier responsable, très satisfait du rendement du travail réussi par l’APC, a rendu visite aux infrastructures sportives avant de se rendre après au stade communal de Rahouia,qui a bénéficié de réhabilitation de revêtement d’une pelouse synthétique dernière génération, d’un coût de 5 milliards de cts, le projet a pris fin grâce à l’intervention du Wali juste après sa nomination à la tête de la wilaya de Tiaret. 

Comme il a également rendu visite à d’autres nouvelles infrastructures comme les deux stades de proximité, réalisés en un temps record conformément à toutes les normes officielles, et la nouvelle salle omnisports, ouverte l’année précédente. M. Bentouati s’est montré très satisfait du travail de la composante de l’APC à sa tête le jeune maire en la personne de M. Lahmar ingénieur en environnement et professeur de langue française. 



Le chef de l’exécutif a également inauguré la nouvelle station de service avec toutes les commodité, tel que le motel, restaurant, cafétéria, et une salle de prière. Sachant que le coût de cet investissement est à l’ordre de 120 Millions de dinars. 
Le chef de l’exécutif s’est rendu à la fin de sa visite au chantier du futur siége de sûreté de la daïra en cours de réalisation où il a demandé à dynamiser et renforcer le chantier pour son achèvement fin de l’année en cours. Dès son retour à Tiaret, M. Bentouati Abdesselam a fait une halte au projet d’aménagement urbain dont les travaux sont en cours dans la commune de Gartoufa, relevant administrativement de la daïra de Rahouia. 
De même, le premier responsable de la wilaya a donné de strictes recommandations pour que le projet soit livré à son terme, comme tous les cas à Rahouia qui ont donné une grande satisfaction dans le milieu des citoyens, notamment après le distribution récente de 190 logements sociaux où l’opération d’affichage n’a connu aucune réclamation, à l’exception de quelques rares recours non fondés. Car tout le monde ici à Rahouia parle de la compétence du maire qui a su maîtriser la situation et le retard perdu dans les réalisations des projets et d’autres non lancés dans la dernière décennie.

6/28/2017

Ain kermès , Aïd El Fitr: Entre visites familiales et SMS

Les familles ont célébré l’Aïd El Fitr dans la joie et l’allégresse. Tôt le matin, les fidèles ont accompli la prière de l’Aïd à la mosquée. 



Cette fête religieuse a ses traditions qui veulent que les visites familiales se fassent justes après la prière. Les personnes âgées sont prioritaires. 

On leur rend visite avec une boîte ou une assiette remplie de gâteaux pour célébrer ce jour béni marquant la fin de Ramadhan. 
Durant toute l’année, on demande des nouvelles par téléphone ou par personnes interposées, mais le jour de l’Aïd c’est sacré. 
Des tournées sont effectuées du matin au soir pour rendre visite aux membres de la famille, quelque peu oubliés. 

Cette fête religieuse à l’instar de l’Aïd El Fitr, réunit toute la famille et ouvre grandes les portes de la joie et de la réconciliation conformément aux préceptes de notre religion. Ainsi, deux personnes qui ne se parlaient pas suite à un différend doivent, se pardonner mutuellement. 



Toutefois, les nouvelles technologies de communication ont chamboulé les comportements et remis aux calendes grecques certaines valeurs de nos ancêtres. 
On constate, impuissants, à la disparition de certaines traditions avec le temps. Les oncles et les tantes qui habitent loin, ne bénéficient presque plus de visites de courtoisie car les contraintes du travail, la fatigue conjuguée au manque de volonté, font que ces rencontres familiales se raréfient au fil des années. Un coup de fil suffit pour demander de leurs nouvelles. 
Les SMS ont bel et bien remplacé les déplacements. Quelques mots écrits plein de douceur et d’affection pour souhaiter les vœux de l’Aïd, sans se déplacer et à moindre frais, sont envoyés via les portables ou Internet. Ils ont ainsi remplacé la chaleur familiale de jadis. L’actuelle génération a ouvert, en effet, les yeux sur Internet et les SMS, les nouvelles techniques de communication. 

Des outils dont on ne peut se passer tellement qu’ils sont adoptés à grande échelle. L’on a dénombré durant l’Aïd passé plus de trois millions de SMS envoyés via les portables. 
Certes, on ne peut pas tourner le dos à ce qu’offre la modernité pour nous faciliter la vie mais celle-ci ne doit pas nous ôter l’aspect humain des relations et doit être utilisée à bon escient. Les traditions de l’Aïd ont leur charme qu’il faut perpétuer pour les générations futures.

Ain kermès :Rues désertes et chaleur étouffante qui paralyse la ville



Depuis le debut du mois de Ramadhan, la Daira de Ain kermès (Tiaret) étouffe sous la chaleur accablante qui depasse les 43° à l’ombre et même qu’en certaines journées, elle frôle les 44°. 

Aucun signe de retour à la normale n’est cependant perceptible et la tendance reste toujours à la hausse. 
La persistance inhabituelle de cette chaleur suscite bien des interrogations car jamais, du moins pour ceux qui s’en souviennent, cette vague n’a atteint un degré aussi culminant et insupportable. 
De jour comme de nuit, les gens ruissellent de sueurs et cette situation s’est aggravée par le manque d’eau dans certaines cités de la ville.
Dans la journée, c’est une véritable fournaise et la chaleur dissuade les plus hardis à circuler dans les rues au délà de Midi, heure où les gens commencent à se terrer chez eux pour n’en sortir quà partir de 17 heures. 

Quant aux heures de travail continues des administrations publiques, elles ont demontré leurs limites et même qu’elles sont jugées infécondées sur le plan du rendement et inappropriées sur le plan organisationnel. 

En effet, en cette période de canicule, les divers services de l’Administration locale sont vides et la majorité des fonctionnaires, ils sont en congé ou font la sieste. La vie de l’administration s’arrête vers Midi et ne reprend que le lendemain matin. Ainsi va la vie et c’est là où la nervosité des gens est perceptible et l’irascibilité s’exprime souvent par des gestes et des paroles fâcheuses.

Ain Kermès (TIARET ) : Envahissement de la ville par les mouches et les moustiques


Les habitants de la ville de Ain Kermès ainsi que le reste de la wilaya de Tiaret ont constaté, ces derniers temps, que leurs villes sont envahies par des essaims de mouches et des moustiques de jour comme de nuit.



Tout le monde se pose la question sur la provenance de ces insectes combien nuisibles, mais les causes sont connues, il n’y a pas eu d’opération de démoustication comme les années précédentes d’une part, ensuite il y a le désordre qui règne à proximité du marché des fruits et légumes où des tonnes de pastèques et melons sont commercialisés et celles refusées par les clients sont jetées dans les alentours du marché où demeurent en stationnement des dizaines de ‘’Mazda’’ chargés. 

En premier lieu, ces véhicules ne doivent pas être là, à cet endroit ils gênent la circulation, ensuite ces gens ne possèdent aucune pièce les autorisant à  vendre leurs marchandises, pour cause, ces pastèques et melons peuvent être à l’origine d’une intoxication générale ou toutes autres maladies en particulier les MTH et les diarrhées. 

Les vendeurs doivent en réalité faire l’objet d’identification, en cas d’une pandémie quelconque, ils seront tout de suite appelés. 

D’autres parts, les pastèques jetées sont récupérées par les enfants qui les mangent donc s’exposant au risque et par la suite  les éparpillent à travers les rues de la ville et c’est ce qui favorise la multiplication des mouches. 

Ce que l’on peut remarquer au niveau du marché de Ain kermès  c’est ce dépotoir créé de toute pièce et juste à côté, c’est l’endroit idéal pour la prolifération des essaims de mouches, le rassemblement des chiens et chats errants, ce dépotoir contient les têtes désossées, les viandes avariées, les tripes et autres. Ceci s’ajoute aux tas d’ordures que jettent les citoyens à différents endroits ne respectant point les points de dépôts où sont exposés des poubelles. Le manque de civisme règne en maitre dans cette ville qui pourtant était la ville exemplaire il n’y a pas si longtemps.

AIN KERMES : Faute de désherbage, les reptiles prolifèrent



Ain kermès (Tiaret ) est une ville boisée comme peut le constater tout visiteur et, d’ailleurs, c’est de visu remarquable comme on peut aussi constater, les herbes sauvages qui ont presque gagné toutes les aires de jeux et il y a des lieux où l’accès est difficile puisque la hauteur des tiges d’herbes est importante et l’absence de systèmes d’arrosages rend toutes les taches difficiles. 

Cependant, ce qui a attiré notre attention et a motivé notre penchant vers cet article, c’est la prolifération de reptiles, de serpents et de rongeurs et à tout cela, aucun programme de lutte contre les moustiques n’a vu le jour sachant que cette période est propice parce qu’elle est loin des escales d’accouplement. 

L’on s’interroge sur l’absence affichée des élus de la collectivité ainsi que les associations versant dans la protection de l’environnement et aussi la santé du citoyen qui s’est ouverte sur plusieurs fronts, et à  commencer par le phénomène des chiens errants qui sont devenus une menace publique.   

6/27/2017

Frenda L’écrivain et linguiste Amar Mahmoudi tire sa révérence


Le docteur Amar Mahmoudi, 79 ans, enseignant de linguistique à l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun de Tiaret, département de français, directeur de l’annexe de la bibliothèque nationale Jacques Berque de Frenda, 50 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya, est décédé vendredi après quelques soucis de santé.
Celui que Abderrahmane Djelfaoui décrit comme «un magicien virtuose de la grammaire arabe, spécialiste émérite des rapports des sociétés maghrébines avec l’histoire et l’identité dans la philosophie et la philologie, spécialiste des études khaldouniennes», est parti sans crier gare, laissant ses amis, collègues et des centaines de ses admirateurs plongés dans la consternation. «Mahmoudi Amar a écrit de nombreux articles et réalisé des conférences sur Ibn Khaldoun, il a achevé un important travail de recherche sur la syntaxe (ou la racine des mots) de la langue araméenne», dira encore de lui Djelfaoui après sa visite dans la région en 2015. Et d’ajouter : «Pour les peu instruits du sujet que nous sommes, l’universitaire affable expliquait que c’est cette langue morte (araméen) qui a, dans la nuit des temps, donné naissance au phénicien et à l’arabe et il a aussi à son actif un travail de recherche pour le compte de l’ONU en collaboration avec le linguiste Farid Beramdane.» Amar Mahmoudi, qui fut orientaliste et biographe attitré de l’orientaliste Jacques Berque, a beaucoup fait pour que le projet d’une annexe de la bibliothèque ouvre à Frenda non loin de là où Ibn Khaldoun rédigea ses prolégomènes. A ce titre, il fut le guide rêvé des visiteurs et des hôtes de marque de la région. Paix à son âme.
Fawzi Amellal

6/24/2017

HABITATa TIARET : UN NOUVEAU QUOTA DE LOGEMENTS DISTRIBUÉ LE 5 JUILLET PROCHAIN


Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Youcef Chorfa a annoncé, samedi à Tiaret, qu’une journée nationale d’attribution de logements tous programmes confondus sera programmée à l’occasion de la fête de l’indépendance, pour la réjouissance des citoyens.

Lors d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya, le ministre a indiqué que de nombreux logements réalisés à travers le pays seront distribués à l’occasion de la fête de l’indépendance, soulignant qu’une journée nationale sera consacrée à cette opération.
Il a annoncé aussi l’achèvement prochain de la réalisation du programme AADL 1 et l’attribution de tous ses logements avant le prochain trimestre  puis le lancement de l’attribution de logements AADL 2 suivant un calendrier, tout  en tenant à rassurer les souscripteurs ayant versé la 1ère et 2ème tranches qu’ils auront leurs logements.
Par ailleurs, Youcef Chorfa a souligné que son département ministériel a confié la mission de réalisation d’infrastructures dont des établissements scolaires et de sièges pour services sécuritaires à l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) insistant sur le lancement des travaux avant la fin de l’année à travers le pays pour permettre aux bénéficiaires d’accéder à un logement confortable et pouvoir créer des cités intégrées.
Il a exhorté les directions de l’habitat et l’OPGI à travers le pays à régler le problème des dettes du secteur de l’habitat en donnant la priorité au versement des créances auprès de Sonelgaz et le restant des partenaires, tout en rassurant les promoteurs que des affectations budgétaires seront versées à partir de la semaine prochaine.
Le ministre a donné des instructions strictes pour l’octroi obligatoire de pré-affectations aux bénéficiaires de logement dés que le taux d’avancement atteint 65 pour cent, sommant les commissions de dairas à accélérer l’étude préliminaire de dossiers et la distribution finale des logements immédiatement après l’achèvement des recours.

Naftal Ain kermes : disponibilité des carburants durant les deux jours de l’Aïd el fitr


La distribution des carburants sera assurée durant les deux jours de Aïd el Fitr sur tout le territoire national, a indiqué mardi la Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal) dans un communiqué.
« Naftal informe son aimable clientèle que durant les deux jours de l’Aïd el Fitr et à l’instar des autres jours de l`année, les carburants seront disponibles à travers tout son réseau stations-service à l’échelle nationale 7j/7 et 24h24 » et notamment a Tiaret 

Circoncisions collectives: Le ministère de la Santé met en garde


Le ministère de la Santé publique vient d’adresser aux 48 Directions de la santé de wilaya une instruction pour mettre en garde contre les conséquences des circoncisions collectives qui se font le jour de Leïlat Al Kadr, correspondant au 27e jour du Ramadhan.
Le ministère, sans aller jusqu’à interdire formellement cette pratique, qui accompagne le rituel du Ramadhan, exige que l’opération puisse avoir lieu dans des structures hospitalières, répondant aux normes et effectuée par des chirurgiens. «La circoncision est une intervention chirurgicale, qui n’est pas sans danger sur la santé de l’enfant. 
Elle doit avoir lieu dans un environnement adéquat, qu’il soit public ou privé», a expliqué le Docteur Bekkat Berkani Mohamed, président de l’ordre des médecins. «Même si la circoncision est une intervention bénigne, le risque zéro pour la santé n’existe pas, surtout que nous sommes en plein été où un minimum de conditions doit être requis», a ajouté le Dr Bekkat Berkani en se demandant à juste titre, pourquoi les citoyens attendent le mois de Ramadhan pour circoncire, lorsqu’ils ont la latitude de le faire sur toute l’année. Le ministère de la Santé a raison de mettre en garde contre cette pratique qui a, parfois, viré au drame pour certaines familles dont les enfants, mal, suivis après l’opération, ont vécu de graves infections, provoquant des infirmités irréversibles.

6/23/2017

Filet social (Ain kermès) : Les travailleurs protestent à Tiaret

Des dizaines de personnes, employées depuis plusieurs années, dans le cadre du filet social notamment des agents de sécurité et des femmes de ménage, se sont regroupées ce dimanche devant le siège de la wilaya pour revendiquer leur intégration aux postes qu’ils occupent depuis le début de leurs contrats. 
Les protestataires dont les noms ne figurent pas parmi la liste des travailleurs intégrés et dont le contrat prendra fin le 30 juin du mois en cours se disent lésés dans leurs droits avec le maigre salaire de 5.400 DA après plusieurs années de travail sans relâche, sans même bénéficier du moindre congé et crient au scandale pour pointer du doigt les noms des moins expérimentés portés sur la liste des 92 postes permanents à leur détriment. 

Dans le même contexte, ces derniers accusent les décideurs de les mettre au chômage, sans se soucier du devenir de leurs enfants, ni de leur situation sociale d’autant plus que parmi les protestataires se trouvent des femmes divorcées qui ont a leur charge des enfants qu’elles doivent nourrir et subvenir à leurs besoins avec le seul espoir d’obtenir un poste avec un salaire plus ou moins consistant, pouvant répondre à un minimum de leurs charges.

Art culinaire : Couscous traditionnel, Constantine, Mila et Tiza roulent toujours le grain


Notre enfance a été bercée par les doux crissements des mains de nos mères et grands-mères sur le fond des grandes gassâas, qui donnaient au bout de quelques jours un délicieux couscous pour toute l’année. Qu’il soit à la viande de mouton ou de veau, qu’il soit à l’huile d’olive ou au raisin, qu’il soit au petit lait ou au poulet, ou carrément au poisson, le couscous ne cesse de faire fantasmer nos papilles gustatives.

Une image éculée depuis longtemps, malheureusement, puisque l’industrie est venue pour chasser le traditionnel avec l’apparition du couscous industriel conditionné. Sim, Mama, La Belle, et d’autres marques bien connues maintenant font partie du lexique des amateurs de pâtes roulées, bien que le couscous traditionnel, « le roulé à la main », fait de la résistance et s’inscrit depuis peu sous ce label. Mila, Tizi Ouzou et Constantine sont justement les porte-drapeaux de ce fameux couscous qui dure et perdure malgré la concurrence du conditionné, plus accessible que le traditionnel, où il faut avoir des recommandations pour accéder au « statut » de consommateur du «roulé main».
A Constantine, par exemple, les «sites» de production de couscous traditionnel sont connus. En plus des revendeurs qui commercialisent le couscous essentiellement dans les vieux quartiers, il y a aussi des femmes au foyer qui, de bouche à oreille, se sont fait « une carte de visite » qui leur permet d’écouler toute leur production sans pouvoir satisfaire une demande toujours en hausse. El Hadja est bien connue à El Guemmas, un quartier qui abrite justement un nombre considérable de rouleuses de couscous. « Au début, je roulais le couscous toute seule, mais au fur et à mesure de la demande, je n’arrivais plus à satisfaire mes clients. Ma fille s’y est mise avec moi, puis deux de mes nièces, et ensuite toutes les mains disponibles que je connaissais. 
Mes clients sont généralement des familles où la femme travaille au même titre que son mari, bien qu’il y ait aussi des familles dites traditionnelles, car rouler le couscous ne se fait plus, sauf à des fins commerciales ».
Le même constat peut être effectué à Mila, une autre « capitale » du couscous. Sur place, les rouleuses de couscous se concurrencent très sérieusement, et nous pouvons affirmer sans crainte d’être démenti que la plus grande concentration de fettalate se trouve à l’antique Milev. D’ailleurs le m’haouer de Mila, un couscous roulé à plusieurs reprises qui se déguste après avoir été humecté de sauce blanche et garni de boulettes de viande et de morceaux de poulet, fait foi quand on parle de qualité supérieure. Sa commercialisation dépasse de loin les frontières de la wilaya car aussi bien à Constantine qu’à…
Alger, le m’haouer est omniprésent. Les acheteurs de l’hôtel El Aurassi, il y a quelques années, ne s’y sont pas trompés puisqu’ils s’approvisionnaient à Mila, effectuant des collectes régulièrement auprès des ménages, au même titre que plusieurs autres hôtels de Annaba.
Pour faire face aux « regroupeurs » de couscous sans scrupules qui nivellent les prix par le bas, des fettalate se sont rassemblées en coopérative, que ce soit à Mila ou à Constantine, pour essayer de faire face à la nouvelle donne et s’opposer par des moyens légaux aux pratiques peu orthodoxes des patrons d’hôtel ou revendeurs.
Une PME de… m’zeyet
C’est le cas, il y a quelques années, de l’association Feth de la commune de Sidi Khlifa, wilaya de Mila, où un regroupement de plusieurs rouleuses a été créé. Une union qui a fait de cette association une force, car présente à toutes les foires du couscous. Feth peut se targuer d’être aujourd’hui une PME rentable. 
Et comment ne le serait-elle pas quand elle produit aussi bien du couscous à la semoule classique que le m’zyet, ou le couscous noir, pour reprendre l’appellation usitée, et autres gâteries.
Du côté de la ville des Ponts, on est déjà passé à la vitesse supérieure puisque l’exportation n’est plus un mythe. « Nous avons commencé l’exportation du couscous il y a plusieurs années. Nous avons enregistré une commande ferme de 8 tonnes envoyée par le ministère des Affaires étrangères, suite à une demande de nos ambassades. 
Nous avons, bien entendu, honoré le contrat, et nos représentations à l’étranger ont été si satisfaites du couscous constantinois, qu’une autre commande de douze tonnes pour cette année a été consignée et déjà satisfaite », nous dira fièrement le directeur d’un regroupement de producteurs de couscous fait main.
« Nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin. La publicité faite à notre couscous, dégusté dans nos ambassades, a fait que bon nombre de résidents à l’étranger ont pris langue avec nous pour d’autres opérations d’exportation. Nous serons en mesure de satisfaire ces demandes mais seulement après la création d’un emballage adéquat», ajoutera notre interlocuteur.
Du côté de Tizi Ouzou, le couscous Frikat, du nom de la commune dans laquelle il est produit, s’est frayé un chemin appréciable dans les dédales du «roulé».
«Pour le moment nous nous débrouillons à merveille localement et à travers le centre du pays. Nous produisons plusieurs genres de couscous dont celui à la poudre de riz qui est une nouveauté », nous dira le gérant de l’entreprise, rencontré au détour d’une foire de couscous. « Nous avons aussi créé un contenant de qualité qui peut nous assurer une excellente représentation à l’étranger. 
Mais pour le moment, l’exportation n’est pas dans nos cordes ni dans nos priorités, mais cela ne saurait tarder. »
Ainsi donc, el kousksi n’a pas dit son dernier mot. Les expériences d’exportation ne cessent de se multiplier à travers nos villes et campagnes tentant d’assiéger la forteresse Europe.
Il reste que pour atteindre cet objectif, il faudrait au préalable assurer une bonne communication entre rouleurs, regroupeurs, revendeurs et exportateurs. Car si l’on sait qu’au niveau du centre du pays la demande dépasse de très loin l’offre, à l’Est et surtout à l’échelon de la wilaya de Mila, la production du « roulé » reste très souvent au niveau local créant une mévente chez de pauvres femmes qui n’ont que leurs plats et leurs mains pour survivre. C’est aussi la survie et l’exportation d’un produit qui fait la fierté de l’Algérie qui est en jeu.

L’automédication : une bombe à retardement


S’approvisionner en médicaments, sans consulter un médecin, est jugé anodin par beaucoup d’Algériens.
Ayant attrapé un rhume, se sentant fébrile, voulant prendre du poids ou en perdre, on évite, pour diverses raisons, de se rendre dans un cabinet médical. On fait son propre diagnostic, celui de ses enfants ou parents. On décide de la prise de tel ou tel traitement, à de telles ou telles doses, et même de la durée de la cure. Il ne reste plus qu’à passer dans l’officine de pharmacie la plus proche. Acte qui pourrait se renouveler plusieurs fois par mois.
Une grande responsabilité
“On peut citer trois catégories de malades-consommateurs. D’abord les personnes instruites. Celles-ci donnent le nom du remède dont elles ont besoin. Il peut s’agir d’un antibiotique, d’un anti-inflammatoire, d’un antalgique ou un d’anti-gastrique. Les citoyens analphabètes nomment plutôt le mal dont ils souffrent, tel que la toux, la fièvre, les maux de tête, les rages de dents. D’autres encore attendent du pharmacien qu’il fasse le diagnostic après lui avoir expliqué leur état”, répond M. Laggoune, pharmacienne à notre question relative aux habitués à l’automédication. Par ailleurs, celle-ci admet que la distribution de médicaments, pour des maux considérés banals, est courante dans les officines de pharmacie. Cependant, elle ne cache pas son inquiétude de voir des patients conseiller à leurs proches ou amis des traitements qui leur ont été prescrits et se dit opposée à cette idée. “Parce que la réaction au traitement diffère d’un malade à un autre, d’une part et d’autre part, l’autodiagnostic est souvent erroné. Une fièvre n’est peut-être que le symptôme d’une maladie plus grave”, constate-t-elle.
B. Yacine, un autre pharmacien, déclare : “Je ne trouve pas d’inconvénients à donner un antitussif ou un antalgique, mais je m’abstiens, par exemple, de satisfaire les demandes en corticoïdes ou antihistaminiques recherchés pour leurs effets secondaires, en l’occurrence la prise de poids par des jeunes femmes. À celles-ci j’explique les éventuelles conséquences négatives, sur la santé, de ces produits chimiques. Malheureusement, elles ne sont pas toujours réceptives.” Nous apprenons par ailleurs que des malades chroniques essaient parfois de renouveler leur ordonnance sans l’avis de leur médecin traitant.
À ce propos, Dr Rachid Mehri, chirurgien spécialiste en maladies internes, pour qui l’automédication ne peut être que nocive, affirme : “Il est vrai que le conseil du pharmacien peut être utile, mais il doit être limité à certains produits, étant donné que le petit interrogatoire adressé au patient n’est pas suffisant pour évaluer son état. Il faut prendre en compte aussi qu’au niveau des officines, il y a des vendeurs ou auxiliaires lesquels n’ont pas fait d’études universitaires leur permettant une connaissance de ce genre de produits. Donc ils doivent se limiter à la prescription du médecin.” Et d’ajouter : “Le renouvellement d’une ordonnance ne devrait pas être fait automatiquement, car la prise de certains médicaments doit être limitée dans le temps pour éviter les effets secondaires, à savoir un retentissement sur les organes vitaux du corps humain.”
Effets irréversibles
Dr Mehri attire l’attention sur les répercussions fâcheuses de quelques médicaments à titre d’exemple, puisque la liste est, selon lui, trop longue. Avant de préciser que “l’automédication anarchique peut provoquer des effets néfastes sur les organes vitaux tel le foie. Ce dernier peut être lésé suite à une consommation abusive de paracétamol se vendant comme des bonbons. Ce médicament est susceptible de provoquer des insuffisances hépatiques avec un bilan biologique perturbé. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, de leur côté, risquent surtout de sécher les diabétiques ou autres malades présentant déjà des prédispositions à des lésions rénales lesquelles peuvent être aggravées. Des lésions éventuelles apparaissent suite à une utilisation prolongée, sans avis médical, de produits comme le Flagyl (Métronidazole). Ce remède très prescrit en tant qu’antiseptique ou antibiotique en fonction de l’objectif du médecin peut entraîner des lésions de la moelle osseuse. Sachant que c’est au niveau de cette moelle osseuse que sont produits les différents constituants du sang, essentiellement les plaquettes, les globules blancs et rouges”.
Cependant, le foie, les reins et la moelle osseuse ne sont pas les seuls organes susceptibles d’être affectés. Ce praticien expérimenté met en garde les habitués contre la consommation excessive des molécules chimiques : “l’aspirine ainsi que les anti-inflammatoires non stéroïdiens pris à des doses importantes ou pendant une période prolongée affectent l’estomac. Des ulcères ou des perforations nécessitant des interventions chirurgicales urgentes ont été diagnostiqués”.
Par ailleurs, ce spécialiste précise que “lorsque les corticoïdes avaient été inventés, ils avaient révolutionné le domaine de la santé du fait qu’ils réglaient énormément de problèmes. Mais ils ont également beaucoup de méfaits telle l’aggravation des pathologies chez les hypertendus et diabétiques. L’excès de corticoïdes pris pour leurs effets secondaires cause la maladie de Cushing traduite par une lypodystrophie facio-tronculaire (obésité localisée au niveau de la face, du tronc et du cou). L’effet inverse, c'est-à-dire la maladie d’Addison résulte de la privation brutale du corps de ces produits. En effet le corps ne secrètera pas de cortisol naturel parce que l’arrêt n’était pas progressif. Le manque en cette substance est mortel si le diagnostic n’est pas fait en urgence”. Ce praticien nous raconte le drame d’une jeune femme ayant décidé de prendre quelques kilogrammes avant son mariage. Trois jours après ses noces, elle est morte des suites de la privation aigue de son corps de cette molécule, en l’occurrence, un corticoïde. À la question de savoir si des produits pharmaceutiques avaient été retirés du marché du médicament vu leur nocivité, le Dr Mehri fait savoir que “si on fait appel à des références habituelles, on trouve que certains médicaments ont été effectivement retirés de la commercialisation. Car l’effet d’une molécule n’est démontré qu’après plusieurs années suivant son arrivée dans les pharmacies bien qu’elle soit passée par plusieurs étapes à savoir l’expérimentation puis les essais aux laboratoires jusqu’à la consommation en essais sur les volontaires. Ce n’est qu’après qu’elle soit commercialisée à grande échelle qu’on peut vraiment connaître ses effets”. La mésothérapie, une pratique joignant la médecine occidentale à celle d’Extrême-Orient est désormais pratiquée dans de nombreux pays dans le but de diminuer les méfaits des molécules chimiques. Ce traitement consiste en la diffusion lente et longue de quantités infimes de médicaments à l’endroit où le mal se fait sentir, toujours selon notre interlocuteur.
La sensibilisation
“On ne peut prétendre avoir lancé une campagne proprement dite de sensibilisation aux conséquences de l’automédication mais on a souvent fait appel au consommateur, à travers la presse écrite, les médias audiovisuels et sur les réseaux sociaux, pour l’avertir des dangers des produits pharmaceutiques”, nous confie le Dr Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et orientation du consommateur (APOCE). Avant d’ajouter que “très récemment, nous avons mis en garde contre l’utilisation d’un corticoïde en comprimés, en l’occurrence la dexaméthasone. Nous avons également œuvré, par le passé, à retirer des lieux publics des spots publicitaires louant des compléments alimentaires et vitamines lesquels sont susceptibles de nuire à la santé des citoyens notamment les jeunes”. Le Dr Zebdi juge, par ailleurs, que “le malade s’expose à des dangers immédiats en avalant de façon anarchique des produits chimiques, notamment les antibiotiques se trouvant déjà dans des produits alimentaires tels la viande, le lait et les œufs, ce qui engendre une résistance aux microbes. Les antihistaminiques utilisés pour endormir les enfants sont également très dangereux, les médicaments destinés aux diabétiques pris afin de maigrir ne sont pas anodins non plus. Mais ce qui est aberrant et plus préoccupant encore est d’avoir constaté la vente de médicaments dont la dexaméthasone importée de Chine, chez les vendeurs des plantes médicinales”.
Concernant les causes du phénomène, le président de l’APOCE énumère plusieurs facteurs. Il explique que “la longue attente dans un cabinet médical, ou tout simplement l’habitude font partie des causes de l’automédication. Mais la raison la plus plausible est d’ordre financier. Le patient n’est peut-être pas affilié à une caisse d’assurance-maladie. Et même s’il l’est, le remboursement des frais d’une visite médicale est dérisoire. Ajoutez à cela le fait que beaucoup de médicaments ne sont pas remboursables. La marge entre ce que le malade débourse pour se faire soigner et ce qu’il se fait rembourser est importante alors il préfère certainement économiser les honoraires du médecin s’élevant parfois à 1500 DA. Quant aux analyses médicales et radios, elles sont hors de portée du citoyen à revenu moyen”.
Reportage réalisé par : Laldja Messaoudi

VÊTEMENTS DE L’AÏD Contrefaçon, mauvaise qualité et prix prohibitifs


Un grand nombre de smicards, faute de payer comptant, se rabattent sur les magasins de quartiers.
Chaque Aïd El-Fitr, c’est le même rituel : l’achat de vêtements neufs aux enfants pour la fête est indispensable. Cette année, la crise ambiante n’a pas été tendre avec le budget des ménages grevé par les factures d’eau et d’électricité sans oublier le quotidien et les excès du Ramadhan. 
Pour la plupart des familles, l’achat de vêtements est un sacrifice supplémentaire : “Pour un garçon ou une fille de trois ans, il faut compter entre 5000 et 8000 DA pour des produits de qualité médiocre. La plupart des tenues viennent de Turquie, de Chine et d’Asie”, souligne un commerçant.
À M’dina J’dida, c’est déjà le rush. 
Et il y en a pour toutes les bourses. “Si vous voulez la qualité, il y a les produits UE. 18 000 DA pour la tenue de votre garçon”, insiste un jeune revendeur. Pour les femmes, les crises syrienne et libyenne les obligent à revoir leurs sources d’approvisionnement en robes et chaussures. 
De leur côté, un grand nombre de smicards, faute de payer comptant, se rabattent sur les magasins de quartiers pour bénéficier des facilités de paiement. Mais là, le prix double. “J’ai des clients qui n’ont pas encore réglé les vêtements de l’année dernière. Je dois attendre et, du coup, les prix sont un peu majorés”, confie un commerçant à Oued Tlélat.
Quant aux risques de maladies de la peau à cause des produits chimiques et synthétiques bon marché utilisés dans la fabrication des tissus, l’Association de protection des consommateurs alerte chaque année sur les risques d’allergie cutanée et autres. À Chlef, les prix des vêtements ont connu, du jour au lendemain, une augmentation vertigineuse. 
Pour les quelques citoyens que nous avons rencontrés dans la soirée en train de faire les magasins, accompagnés de leurs enfants, les prix affichés en vitrine sont tous inabordables. “C’est inadmissible ! Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les prix des vêtements ont doublé et parfois triplé en un temps record dans les magasins de la ville. Pourtant, il y a quelques jours, les tarifs étaient abordables”, tempête un père de famille entouré de ses trois enfants. 

D’autres parents expliquent, à titre d’exemple, que le prix du pantalon pour adulte est passé de 1200 DA à 3000 DA, la chemise pour enfants a atteint 2500 DA alors qu’elle était à moins de 1000 DA, le tarif d’un ensemble pour fillettes connaît une hausse inimaginable puisqu’il est entre 7000 et 8000 DA “alors que la semaine dernière, le même vêtement coûtait moins de 2000 DA. C’est aussi le cas pour ce qui est des chaussures dont le prix a augmenté de 100%”. Face à cette situation, et si certains clients n’ont pas le choix, d’autres, plus nombreux, se tournent vers le marché informel alimenté par des vendeurs à la sauvette compte tenu du dispositif sécuritaire mis en place par la police pour lutter contre ce type de commerce. “Même s’ils sont constamment chassés par la police, nous attendons qu’ils reviennent, car les prix qu’ils pratiquent sont abordables en comparaison avec les magasins de la ville. 
En plus, ce sont des vêtements de qualité.”
N. Benabbou/A. Chenaoui

L’oléiculture en zones arides : Une filière stratégique en développement dans le sud du pays


La culture de l’olivier n’a pas cessé de s’intensifier, d’une année à l’autre, à travers le sud du pays, malgré les contraintes édapho-climatiques du milieu qui handicapent son développement, selon le Commissariat au développement de l’agriculture en régions sahariennes (CDARS, Ouargla). 

La superficie oléicole commençait, depuis plus d’une quinzaine d’années, à évoluer à la faveur des réformes qu’a connues le secteur de l’agriculture, en plus de l’engouement des agriculteurs pour cette filière stratégique, ce qui a permis d’atteindre en 2015 une superficie de 12.973 hectares répartis sur le territoire de différentes wilayas du Sud, notamment Biskra, El-Oued, Ghardaïa, Laghouat, Bechar et Ouargla, a-t-on fait signalé. 

Durant la même année, la production oléicole en zones sahariennes, qui totalisent un effectif de 3.409.308 oliviers, dont 1.673.619 productifs, de différentes variétés (locales et importées), notamment les variétés Chamlel, Sigoise, Rougette, Tablout, Manzanilla, Frantoio et Arbequina, s’est chifrée à 220.055 quintaux (QX) d’olives, dont 139.405 QX d’olives de table et 80.650 QX d’olives à huile, a-t-on fait savoir. La wilaya de Biskra occupe le premier rang avec une superficie exploitée de 4.245 ha, soit un taux 33 % de la superficie totale au Sud, suivie de la wilaya d’El-Oued avec 3.000 ha (23 %) et la wilaya de Laghouat en troisième position avec une superficie de 2.082 ha (16 %), selon le CDARS. 

Enjeux du développement de la filière oléicole en zones arides Pour obtenir un produit de qualité qui réponde aux exigences des consommateurs sur les marchés locaux et internationaux, le développement de l’oléiculture en zones sahariennes doit être basé sur certains axes principaux, dont l’extension du verger oléicole avec le choix des plants d’olivier adaptés aux zones arides et l’utilisation du système d’irrigation économiseur d’eau (goutte-à-goutte), en plus de la mécanisation de la filière et la modernisation de l’industrie oléicole (les équipements de transformation), a expliqué le Commissariat au développement de l’agriculture en régions sahariennes. Il est question aussi de la multiplication des campagnes de vulgarisation au profit des producteurs, 

l’encouragement de la recherche scientifique, surtout celle liée à la lutte contre les maladies des oliviers, et la création de coopératives et d’unités spécialisées dans les domaines du contrôle de la qualité, le conditionnement, de la transformation, de la commercialisation et de l’exportation de produits, a-t-on ajoute. 

L’Etat a consenti de gros efforts pour le développement de cette filière stratégique afin de satisfaire non seulement les besoins nationaux en matière de consommation d’huile et d’olives, mais aussi l’extension des surfaces oléicoles afin d’augmenter la production destinée à l’exportation, souligne le CDARS. A l’instar de plusieurs wilayas au Sud, où le palmier dattier demeure le pivot de l’agriculture saharienne, la wilaya d’Ouargla a lancé un programme «ambitieux» portant sur l’extension des surfaces réservées à l’oléiculture, notamment dans les régions de Hassi Benabdellah, El-Hedjira et Gassi-Touil où se développent, actuellement, de belles oliveraies. Bensaci, un modèle de réussite pour relever le défi Natif d’Ouargla, le jeune agriculteur Abdeldjebbar Bensaci est devenu un modèle de réussite dans le domaine de la production oléicole en zones arides. Avec une superficie totale (extensible) de 120 hectares dans la commune de Hassi-Benabdallah, prés de la RN-56 reliant les villes d’Ouargla et de Touggourt, l’oliveraie de Bensaci compte 2.000 oliviers productifs (variétés Chemlal et Sigoise) plantés sur une surface (exploitée) de 40 hectares et dont la récolte à atteint, l’année écoulée, les 2.500 QX d’olives, soit un rendement de 12 kg/arbre. 

Pour améliorer la capacité productive de ce projet, son promoteur Bensaci prévoit, au titre de ses objectifs à moyen terme, de multiplier les superficies oléicoles avec la création d’une conserverie d’olives et une pépinière sur 8 hectares, dont les travaux sont en cours d’exécution. Fruit d’un investissement privé, avec l’appui technique de spécialistes espagnols, cette exploitation, qui abrite la première huilerie moderne dans la wilaya d’Ouargla, dont la production d’huile a atteint, l’an dernier, 37.500 litres, soit un rendement de 15 litres au quintal, s’emploie aussi à l’introduction et à l’adaptation de nouvelles variétés importées d’Espagne, telles que l’Arbequina et l’Arbosana.

Ramadhan à Constantine Brochettes-party après la prière du Tarawih


Les soirées de Ramadhan à Constantine riment ces dernières années avec des saveurs et des senteurs différentes titillant les narines des jeûneurs et attisant leur appétit jusqu’à l’heure du S’hour. 

A partir de 21 heures, à l’heure où les premiers fidèles commencent à se rendre à la mosquée pour la prière des Tarawih (surérogatoires), les marchands de brochettes affûtent leurs couteaux et préparent leurs barbecues en attendant la sortie des fidèles d’une part, mais aussi d’éventuels badauds que les premiers effluves de viande grillée attirent comme un aimant. 

Dans le quartier des "chouwaya" (rôtisseurs) de la commune d’El-Khroub, seconde plus grande commune de la wilaya de Constantine réputée pour ses bonnes brochettes, les soirées de Ramadhan sont synonymes d’animation, mais aussi d’irrésistibles exhalaisons émanant des barbecues. 
Une fois la prière des Tarawih terminée, les vendeurs de brochettes sont, en effet, "investis" par les fidèles dont certains s’attablent, au moment où d’autres préfèrent acheter leurs sandwichs et rentrer chez eux pour les consommer. Ces "chouwaya" sont néanmoins concurrencés par des vendeurs informels qui squattent l’espace public, attirant les badauds avec leurs brochettes de viande (rouge et blanche) à l’odeur entêtante, en dépit d’une installation généralement très sommaire. 
Ces vendeurs de circonstance ne disposent souvent, en tout et pour tout, que d’un barbecue et d’une planche de fortune faisant office de "plan de travail", ce qui ne rebute nullement les jeûneurs. Affirmant préférer de loin un bon sandwich à la viande et au foie grillés que des mets sucrés qui attisent sa soif davantage, Islam, 18 ans, fait partie des "inconditionnels" des brochettes qu’il consomme quotidiennement durant le mois sacré, et ce, tardivement en guise de S’hour (dernier repas avant une nouvelle journée de jeûne) avec ses copains de quartier. 

Ce jeûneur, résidant dans la commune d’El Khroub, a révélé que cette envie de brochettes est partagée par de nombreux autres consommateurs pour son apport en protéines, mais aussi, ajoute-t-il amusé, "parce qu’un casse-croûte de brochettes cale bien l’estomac et permet de résister à la faim". Des vendeurs de brochettes occasionnels Selon un commerçant de cette commune, spécialisé dans la vente de brochettes, les citoyens consomment beaucoup de pâtisserie, Zlabia et Kalb Elouz au moment de la rupture du jeûne, ou juste après avec du café ou du lait, donc dans la soirée certains préfèrent manger salé d’où leur intérêt pour les brochettes. 

Avec son étal de fortune et son barbecue loin d’être de première jeunesse, installé dans le quartier populaire de Daksi Abdesslem du chef-lieu de wilaya, Aymen, 21 ans, est un vendeur de brochettes occasionnel d’autant, confie-t-il, que c’est un "créneau rentable durant l’été, mais aussi pendant le Ramadhan". Cela dit, comme toute médaille a son revers, ces vendeurs de "chwa" informel squattent les cités populeuses, en implantant leurs étals ambulants à proximité des immeubles et des devantures des autres commerces, provoquant parfois la colère des locataires qui se plaignent, témoigne Aymen, de la fumée occasionnée par les grillades. Il y a aussi le volet hygiène que certains citoyens approchés, ont soulevé, notamment la qualité et le contrôle des viandes, estimant que si les marchands de brochettes légaux sont soumis au contrôle des services d’hygiène, les vendeurs informels exposent la viande à l’air libre, avec les risques d’intoxications que cela suppose. 

Le rush des dix derniers jours Installé dans le quartier populaire Rahbet Ledjamel, situé dans la vieille ville de Constantine, le très célèbre marchand de brochettes connu par les habitants de la ville sous le nom de "âami Salah" ouvre son commerce les dix (10) derniers jours du Ramadhan, période au cours de laquelle les badauds se font plus nombreux à l’approche de l’Aid El fitr. Les brochettes qu’il propose sont "particulièrement savoureuses", font remarquer des habitués du coin, affirmant que c’est notamment la veille de l’Aid, où son local est notamment pris d’assaut par des dizaines de férus de brochettes. En dépit de l’exiguïté des lieux, les consommateurs patientent à l’extérieur dans l’attente qu’une chaise se vide, s’attablant à tour de rôle, dans un mouvement de chaîne interminable durant plusieurs heures.Bien que les brochettes de viande rouge soient cédées à 35 DA l’unité, et celles de la viande blanche (dinde) à 30 DA, soit plus cher que les prix pratiqués par les vendeurs de brochettes informels, de nombreux consommateurs préfèrent les brochettes savoureuses de ce spécialiste des grillades pour leur qualité. 

Pour Abderrahmane, 35 ans, la qualité de la viande reste certes importante, mais la "réputation" du marchand est également primordiale, certifiant, à ce titre, que les consommateurs ne se posent pas trop de questions sur l’origine de la viande quand ils ont à faire à "quelqu’un pratiquant cette activité avec passion".

6/22/2017

Tiaret: Plusieurs communes du sud de la wilaya visitées par le wali



Dans le cadre de ses inspections des projets lancés et réalisés à travers tout le territoire de la wilaya, le wali de Tiaret M. Abdesselam Bentouati, s’est rendu au début de cette semaine, dans plusieurs communes situées au sud du chef lieu de wilaya. 

Il s’agit de Sougueur, Ain D’heb, Medrissa et Ain Kermès. En effet, le wali a débuté sa visite au chantier de travaux de la réhabilitation de la voie routière de la cité des 40 logements. 

Un projet en souffrance depuis des années ayant coûté à l’Etat plusieurs milliards de dinars pour être enfin mis en lancement au début de ce mois de Ramadhan. 

Le projet sera réceptionné le 5 juillet prochain, selon les directives du premier responsable de la wilaya qui veille personnellement au suivi permanent de tous les projets lancés. 

Dans ce même contexte, il est à souligner que plusieurs artères principales et voies publiques connaissent depuis ce mois de ramadhan des opérations de réaménagement et de bitumes, notamment les grands axes du centre-ville. 

Dans un autre volet et pour mettre fin à l’abattage clandestin et toute forme d’illégalité, M. Bentouati a inauguré le nouvel abattoir semi automatique d’un partenaire privé réalisé dans le cadre du CALPIREF. 

Sur place, le wali a promis d’accorder et d’apporter toutes aides à tous ceux qui espèrent réaliser toutes sortes d’investissements conformément aux lois de la république. 
Par ailleurs, et au chantier du méga projet de la raffinerie pétrolière de Sidi El-Abed (Sougueur), le wali a précisé que le problème des 16 familles sera réglé et elles seront relogées la semaine prochaine dans des habitations neuves de type LPL et que 07 autres familles bénéficieront très prochainement du programme de logements ruraux afin de quitter définitivement le site du projet de la raffinerie. 

Le wali s’est rendu ensuite à Ain D’heb, Médrissa et Ain-Kermés où il s’est enquéri des travaux de réalisation de logements sociaux locatifs qui connaissent une cadence très accélérée afin de les livrer dans leurs meilleurs délais. 

Sur place, le premier responsable a rappelé aux élus locaux et aux administrateurs d’être à la hauteur dans l’examen des dossiers déposés par les demandeurs de logements et faire bénéficier les familles en besoin réel d’un toit.

La culture du safran réussit bien à Tiaret


Quoi de plus intéressant, par ces temps de crise économique, que de s’occuper des produits du terroir… a fortiori quand les carillons du développement se tournent vers l’agriculture ?

Réhabiliter les produits du terroir, nombreux à être sous-exploités, a été une œuvre plutôt fantastique si l’on en juge par les résultats obtenus par certains pionniers, qui n’arrêtent pas de pousser les différents intervenants et secteurs à s’impliquer. Le cas de la culture du safran, déjà évoqué il y a quelques années dans ces mêmes colonnes, mérite qu’on y revienne, histoire de jauger et de mesurer le parcours jusque-là accompli de cette culture. Nous avons alors fixé un rendez-vous à notre Chouikh Lakhdar, un technicien accompli aux immenses talents, doublé d’un homme qui continue de prouver sur le terrain qu’ «impossible n’est pas algérien».
Avant d’aborder la culture du safran, notre interlocuteur n’a pu s’empêcher d’évoquer d’autres produits qui pourront faire le bonheur de plus d’un. «Il y a aussi, dit-il, le figuier de Barbarie, la pomme doucin, le séchage de l’abricot, la distillation de la lavande et bien d’autres». «L’Algérie, pays du soleil, reste idéal pour ce genre de cultures, notamment en zones arides, voire montagneuses», assène-t-il et d’ajouter que «l’idée de la culture du safran ou crocus-sativa était au départ saugrenue, mais avec le temps, la ténacité et l’implication de plusieurs techniciens, nous sommes parvenus à d’extraordinaires résultats».

A Sidi Kharoubi, dans la commune de Hamadia, à l’est de Tiaret, sous un climat semi-aride et des terres sablo-calcaires, «l’on a pu expérimenter avec succès le safran en plantant au départ quelque 10 000 bulbes. La récolte a été exceptionnelle et s’est posé à nous le problème de son écoulement». Et d’affirmer : «Entre-temps, et grâce à nos contacts, l’on a pu tisser des liens avec beaucoup de gens de différents endroits du pays.»
Pour lui, l’entrain est de taille. Aujourd’hui, et sans s’attarder sur les dividendes que génèrent ces cultures, il y a des personnes qui arrivent à s’extirper du ronron dans lequel les a confinées le département agricole et ses déclinaisons. Un émigré, résidant actuellement à Sidi Bel Abbès, est en train de faire ses premiers pas en s’employant après récolte à emballer le produit et l’exporter à l’étranger.
C’est réconfortant mais c’est peu…même si, concède Chouikhi, «certains walis, directeurs de laboratoires, techniciens et simples agriculteurs sont tentés mais le cadre organisationnel fait cruellement défaut». Miser sur ce que d’aucuns qualifient d’«or rouge», la culture du safran a besoin de volontés…celle gouvernementale n’étant pas des moindres. Pour se prendre en charge, les pionniers voudraient voir créer une maison du safran. Attendre et voir…
A. F.