Nombre total de pages vues

3/13/2018

Wilaya IV historique : La puissance de la Katiba Zoubiria



Universitaires et moudjahidine ont mis l'accent, hier à Blida, sur la puissance et la force de la Katiba Zoubiria, relevant de la Wilaya IV historique, dans sa résistance aux forces coloniales françaises auxquelles elle a infligé des pertes matérielles et humaines importantes tout au long de sa période de combat allant de 1957 à 1959. 

Dans leurs interventions lors d'une journée d’études sur la «Wilaya IV historique : la Katiba Zoubiria modèle», ouverte par le chef du Commandement régional des forces de défense aérienne du territoire au niveau de la 1re Région militaire, le général Arslan Ouertsi, des universitaires et moudjahidine ont souligné la «grande réputation acquise par cette Katiba, à l’époque, suite aux succès réalisés dans ses batailles contre les forces coloniales françaises». «La force de frappe de cette Katiba, créée en février 1957, était telle que l’ennemi colonial français l’avait surnommée la ‘‘Katiba fantôme’’», a indiqué Mohamed Lahcène Zeridi, maître de conférences à l’université Alger 2, dans sa communication, assurant que le problème d’approvisionnement en armes, qui était posé avec acuité dans la Wilaya IV historique, vue son éloignement des frontières Est et Ouest, «ne constituait nullement une entrave pour cette Katiba, qui avait remporté de nombreuses victoires face à l’ennemi». 

Cette Katiba, forte de 115 moudjahidine, veillait, lors des batailles qu’elle menait, à récupérer le plus grand nombre possible de pièces d’armes, appliquant en cela le principe «Ton arme est chez ton ennemi», a ajouté le conférencier, soutenant que la Katiba Zoubiria avait «mené et gagné sa première bataille en avril 1957, en décimant un bataillon entier de l'armée ennemie, auprès duquel elle a pu récupérer une vingtaine de pièces d’armes.» Toujours à propos de l'histoire de cette Katiba, baptisée au nom du Chahid Tayeb Slimane Zoubiri, tombé au champ d’honneur en défendant près de 400 étudiants qui étaient en route pour rejoindre l’Armée de libération nationale (ALN), l'universitaire Zeridi n’a pas manqué de citer les cinq personnalités qui se sont succédé aux commandes de ce bataillon, à savoir Sid Ahmed Chiffa, 
Si Larbi Cherchali, Abdelkader Lekhel, Lakhdar Bourekâa et enfin, Ahmed Louhi, considéré comme son dernier chef, avant sa dislocation et division en petits groupes en 1959.
Concernant les causes à l’origine de sa désintégration en petits groupes de pas plus de six éléments chacun, Saidi Meziane, de l'Ecole normale supérieure, a cité principalement le plan Challe, basé sur une grande démonstration de force (aérienne et terrestre) de l’armée coloniale, en vue de liquider la Révolution algérienne. 


Dans leurs témoignages, à l’occasion, les moudjahidine Belkacem Mitidji et Abderrahmane Belhadj Salama ont mis l’accent sur la stratégie de combat de cette Katiba, qui s'est basée sur l’occupation de sites stratégiques en zones montagneuses pour surveiller l’ennemi et épier ses gestes, en attendant la nuit pour l’attaquer. 

(APS)

Aucun commentaire: